En affirmant que le gouvernement œuvrerait à instaurer une séparation entre l’argent et le pouvoir : Tebboune trace la voie de la transparence

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Photo conception L'Echo d'Algérie@
En affirmant récemment que le gouvernement œuvrerait à instaurer une séparation entre l’argent et le pouvoir dans le cadre des nouvelles règles en vue d’encadrer les cas de trafic d’influence à des fins personnelles, le Premier ministre aura remis les pendules à l’heure en traçant la voie de la transparence concernant ce volet très sensible et ô combien important pour l’économie du pays.
M. Tebboune avait fait état d’un « effort particulier » de la part du gouvernement dans le cadre de son plan afin de « moraliser davantage la vie publique en se basant sur de nouvelles règles pour encadrer les cas de trafic d’influence à des fins personnels, les cas d’incompatibilité au sein des instances élues et d’imbrication entre les domaines politique, économique et associatif ».
« L’Algérie est un pays de libertés et le demeurera, chaque citoyen est libre de s’engager dans les affaires, la politique ou même les deux mais pas à la fois », a indiqué le Premier ministre. « Nous allons œuvrer à la séparation entre l’argent et le pouvoir », a-t-il ajouté.
M. Tebboune avait réaffirmé, par la même occasion, l’engagement du gouvernement à renforcer sa coopération avec le pouvoir législatif en poursuivant avec beaucoup d’intérêt les débats que nous aurons à mener ces jours-ci, soulignant que le gouvernement tiendra compte des avis des députés et de leurs propositions et qu’il va répondre en toute clarté à leurs interrogations.
Il a mis en évidence la nécessité de converger les efforts en « privilégiant le principe du dialogue et de la concertation pour l’intérêt de l’Algérie », estimant que le succès qui marqué l’organisation des élections législatives 2017 « reflète de façon claire le degrés de conscience des Algériens qui ont voté pour l’unité du pays et sa stabilité ».
Il a relevé que le peuple algérien, mesurant le poids des menaces qui guettent son pays, a opté pour la cohésion et l’union, loin de tout aventurisme, ce qui nous oblige à être à la hauteur de ses espérances », ajoutant qu’aussi bien le gouvernement que les députés sont investis d’une mission historique consistant à réaliser le progrès du pays sur la base d’une justice sociale ».
Affirmant que cette démarche ne se veut nullement « une confrontation » avec le patronat, les hommes d’affaires et l’argent, le Premier ministre a soutenu que l’argent ne doit pas « s’immiscer dans les rouages de l’Etat ».
Le projet du plan d’action repose sur la consolidation de l’Etat de droit, des libertés et de la démocratie, a dit le Premier ministre, précisant que le gouvernement s’attellera dans « les plus brefs délais » à l’élaboration avec le Parlement des textes de lois découlant du dernier amendement de la constitution et à la réunion des conditions nécessaires à l’installation des organes prévue par la Constitution.
Par ailleurs, M. Tebboune a mis l’accent sur l’importance de consacrer les composantes de l’identité algérienne pour le raffermissement de l’unité nationale, « loin du fanatisme et de l’extrémisme » à travers la promotion de l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité, a-t-il soutenu. Concernant le processus de réconciliation nationale, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement poursuivra sa mise en oeuvre pour « accueillir les enfants égarés tout en poursuivant ceux ayant portés atteinte aux biens du citoyen ».
Sur un autre registre, M. Tebboune a affirmé que le gouvernement poursuivra la mission de réhabilitation du Service public en éradiquant « toutes formes d’abus », annonçant un plan pour la simplification des procédures administratives à travers la proposition d’un projet de loi définissant les relations avec les personnels du service public. Il est question en plus de procédures en faveur des collectivités locales pour leur permettre de mieux jouer leur rôle dans la relance du développement et d’assurer des services de qualité, a-t-il ajouté faisant état de « l’élargissement de l’organisation territoriale appliquée dans le Sud aux Hauts Plateaux à travers l’institution de wilayas déléguées jouissant de prérogatives élargies et d’un exécutif local ».
Évoquant les différents secteurs sur lesquels le gouvernement se basera pour la mise en œuvre des programmes de développement tout en préservant le caractère social de l’Etat, le Premier ministre a rappelé que « le peuple a cautionné unanimement le projet de développement initié par le président de la République.
Le gouvernement, a-t-il dit œuvrera à la concrétisation de ce programme sans exclusion aucune », annonçant la mise en place de « mécanismes » de contrôle de l’action du gouvernement afin d’y apporter les ajustements nécessaires.
Le président de la République a réaffirmé, encore une fois, lors du dernier conseil des ministres, que l’Etat ne compte pas renoncer aux acquis sociaux, lesquels seront, au contraire, préservés et consolidés et ce, en dépit de la politique de rationalisation des dépenses que le gouvernement va adopter en cette conjoncture de chute des recettes du pétrole.
Ainsi, dans le plan d’action du gouvernement, il est stipulé clairement que les acquis sociaux seront consolidés dans un esprit « d’équité et de justice sociale » en soutenant et en accompagnant les catégories défavorisées et fragiles de la société. « Si le gouvernement est résolument engagé dans la diversification de l’économie nationale pour la rendre de moins en moins dépendante des hydrocarbures, il est encore plus déterminé à consolider les acquis sociaux dans un esprit d’équité et de justice sociale en soutenant et en accompagnant les catégories défavorisées et fragiles de la société à travers la mise en place progressive de nouveaux mécanismes permettant le ciblage efficace des catégories éligibles aux aides de l’Etat », note le document. Concernant la préservation du système national de sécurité sociale et de retraite, le gouvernement mettra l’accent notamment sur l’élargissement de la base cotisante au système national de sécurité sociale devant atteindre à terme 3.000.000 nouvelles affiliations par l’introduction de dispositifs inclusifs des nouvelles formes de travail de l’économie numérique des personnes actives occupées par le secteur informel, des personnes actives non occupées et du monde agricole.
Promotion de l’emploi et lutte contre le chômage, des objectifs stratégiques
Dans le domaine de la promotion de l’emploi et lutte contre le chômage, le gouvernement affirme que la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage, demeurent des objectifs stratégiques de la politique nationale de développement visant la construction d’une économie émergente diversifiée, créatrice d’emplois, particulièrement au profit des jeunes diplômés ou non, reposant sur une stratégie de performance et de développement durable, inclusif et équitable.
A cet égard, le gouvernement s’attellera à renforcer l’investissement dans les secteurs créateurs d’emploi, tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme et l’artisanat et à favoriser le développement de la petite et moyenne entreprise à travers notamment l’encouragement du partenariat public-privé national et étranger et la simplification des procédures de création d’entreprises, y compris le travail familial. S’agissant de la contribution des dispositifs publics de promotion de l’emploi, qu’il s’agisse de l’emploi salarié, ou de la création d’activités par les jeunes promoteurs, les efforts du gouvernement seront orientés vers la consolidation du dispositif actuel d’aide à l’insertion professionnelle, la poursuite du programme de modernisation et de renforcement du service public de l’emploi et l’amélioration des synergies entre les différents intervenants dans la perspective d’une gestion du marché du travail plus efficace et prospective en vue de favoriser le rapprochement entre l’offre et la demande.