Il ne faut pas crier victoire trop tôt. A lire les articles enthousiasmés de certains confrères annonçant triomphalement la fin de Daesh après avoir été chassé de Mossoul et de zones importantes en Syrie alors que l’Armée libyenne gagne du terrain, on est tentés de croire en la fin du terrorisme islamiste au Moyen-Orient. Mais c’est sans compter en la capacité de ces nébuleuses à se déployer ailleurs parce que soutenues par ceux-là mêmes qui prétendent les combattre et qui ont largement contribué à les créer de toutes pièces. Supposons un seul instant que disparaissent tous ces groupes qui sévissent dan toute cette région qui va du Maghreb jusqu’au Moyen-Orient et même en Asie. Ce serait la faillite programmée de toute l’industrie de l’armement des puissances occidentales, celles-là qui prétendent combattre le terrorisme d’une main et l’arment de l’autre. Car Daesh et consorts ne sont pas nés du néant et ils sont les éléments de déstabilisation des pays riches en matières premières essentiellement en gaz et en pétrole. C’est dire que si le terrorisme sera un jour définitivement terrassé, ce sera uniquement par la grâce des pays qui le vivent et le subissent directement et non par le concours de ces puissances occidentales qui jouent le double jeu. Car il faut vraiment être dupe pour croire qu’une force comme celle des Etats-Unis ne soit pas arrivée à détruire des groupuscules facilement repérables dans le désert alors que dans l’histoire l’armée US est venue à bout de la toute puissante armée hitlérienne avec ses avions, ses blindés et toute sa logistique. Bien sûr qu’il faut se réjouir de la récupération de la ville de Mossoul, de l’avancée des armées régulières syrienne et libyenne qui ont repris des places fortes. Mais il ne faut pas sous-estimer la capacité de redéploiement des entités terroristes notamment vers d’autres lieux, d’autres frontières, maghrébines celles-là…
