La saison estivale qui bat déjà son plein tiendra-t-elle ses promesses? A savoir un été quiet loin des gardiens de parking et des plagistes autoproclamés propriétaires des espaces publics? Apparemment, ce n’est pas le cas et dans beaucoup de villes côtières, ces bandes de désœuvrés à la recherche du gain facile, sont déjà sur pied taxant parfois lourdement les familles qui veulent s’offrir une journée à la plage. Et ce malgré les instructions fermes du ministère de l’Intérieur qui a assuré que les plages et leur accès seraient gratuites. Dans certaines localités, les autorités ont «partagé la poire en deux» en permettant à des groupes de jeunes de louer leur matériel en occupant juste une partie du rivage. Quant aux parkings alentour des plages, ils sont indétrônables et rares sont les communes qui ont réussi à les réguler en instaurant un système de billetterie qui serait bénéfique pour les deux parties. Mais dans la majorité des cas, ce sont ces groupuscules de voyous qui font la loi en toute impunité et le paisible père de famille n’a qu’à s’exécuter ou rentrer chez lui. Parce que beaucoup de responsables locaux préfèrent préserver la fameuse paix sociale plutôt que d’assurer des vacances sécurisantes aux citoyens, ce qui du reste est de leur devoir. Aussi cette approche laxiste qui ne veut pas «affamer le loup tout en ne faisant pas pleurer le berger» selon l’adage populaire, a des conséquences fâcheuses pour la relance de notre tourisme appelé à se substituer à la rente pétrolière. D’abord on imagine mal des visiteurs étrangers subir la loi de ces demi-sels des plages et il est très malvenu d’exiger du touriste de payer sa table, son parasol et ses chaises. Ensuite ce diktat exercé sur les nationaux les pousse à partir à l’étranger, en Tunisie par exemple où les conditions d’accueil sont de loin meilleures et les prix plus attractifs que dans nos complexes et autres hôtels pieds dans l’eau. Jusqu’à quand des bandes de délurés constitueront-elles un frein au développement du tourisme?