Une vingtaine de migrants d’Afrique subsaharienne ont été tués par des passeurs sur une plage en Libye après avoir refusé d’embarquer à bord d’un bateau pour rejoindre l’Europe, a-t-on indiqué hier de source sécuritaire. Les migrants clandestins, qui s’apprêtaient à tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée, ont refusé de monter à bord de l’embarcation en raison du mauvais temps, a indiqué cette source. Le Croissant-Rouge libyen a confirmé le drame qui a eu lieu le week-end dernier sur la plage de Sabratha, mais il n’était pas en mesure de donner plus de détails. A Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait indiqué mardi avoir des informations sur la mort de 22 migrants. «Il semble qu’il y ait eu un échange de tirs entre les passeurs, ce qui a entraîné la mort de 22 migrants», selon elle. Les passeurs organisent des départs, généralement depuis l’Ouest du pays, à destination de l’Italie située à seulement 300 kilomètres. En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, plusieurs milices font office de gardes-côtes et sont souvent accusées de complicité, voire d’implication dans ce trafic lucratif. Fin février, des habitants avaient découvert près de Tripoli les corps de 74 migrants morts noyés après le naufrage de l’embarcation au large de la Libye. Selon l’OIM, 521 immigrants ont trouvé la mort en Méditerranée du 1er janvier au 5 mars 2017. 20 000 autres sont parvenus à atteindre les côtes européennes durant la même période.