L’investissement des entreprises françaises en Algérie est en « plein développement », a déclaré lundi soir à Oran l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt. « Les entreprises françaises investissent en Algérie, alors que celles déjà présentes se développent », a affirmé l’ambassadeur lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite à l’usine de la société « Renault Algérie Production » (RAP) à Oued Tlélat.
« Tous les mois, il y a des entreprises qui viennent en Algérie avec des projets qu’elles souhaitent concrétiser avec des partenaires algériens », a indiqué M. Driencourt en saluant « l’avancée des discussions entre les opérateurs économiques des deux pays ». Evoquant l’exemple de l’usine « RAP » de Oued Tlélat, l’ambassadeur s’est dit « heureux » de voir aujourd’hui des voitures « made in Algeria » sortir de cette structure industrielle où les perspectives tablent sur « la montée en puissance ». « Cette usine et bientôt celle de Peugeot-Citroën Production Algérie vont avoir un effet d’entraînement sur l’économie oranaise et aussi sur un certain nombre d’entreprises françaises », a fait valoir M. Driencourt. Dans le même contexte relatif à l’intérêt des opérateurs économiques français pour l’investissement en Algérie, il a mis l’accent sur l’importance de la rencontre prévue les 6 et 7 février prochains à Alger entre le patronat français (MEDEF) et le Forum algérien des chefs d’entreprise (FCE). L’ambassadeur a également rappelé que 19 accords ont été signés à Paris le mois dernier dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), à la fois dans le domaine industriel et d’autres secteurs comme celui de la formation. « Il y a d’autres projets non annoncés en raison de négociations et discussions en cours entre les partenaires », a ajouté l’ambassadeur. Sur un autre registre, ayant trait à la Mémoire, il a déclaré que les restes humains des résistants algériens conservés au Musée de l’Homme à Paris seront restitués à l’Algérie conformément à la décision annoncée par le président de la République française, Emmanuel Macron lors de sa visite de travail et d’amitié en Algérie en décembre dernier. A ce sujet, l’ambassadeur a fait savoir que le processus de restitution avance, expliquant que « le processus a déjà passé l’étape d’identification des crânes la semaine dernière et évolue actuellement au stade législatif car le parlement français aura à voter une loi de déclassification ». S’agissant des visas d’entrée en France, M. Driencourt a indiqué que le nombre des délivrances a plus que doublé en l’espace de cinq ans, passant de 200.000 à 413.000 visas. Il a signalé à ce titre que le mode de délivrance de ce document est en phase de transition suite au changement de prestataire à Alger et du fait du nouveau marché conclu avec celui d’Oran sur les modalités de gestion. L’ambassadeur a également tenu à préciser que les prestataires sont des opérateurs pour « la gestion des rendez-vous », tandis que l’examen des dossiers relève de « la charge des consulats ».