Vivre dans cet environnement au milieu de la vie pourrait ralentir le déclin cognitif

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Alors que le déclin cognitif touche de nombreuses personnes, des chercheurs estiment que vivre dans un environnement bien spécifique aiderait à le ralentir. C’est un mal qui touche de nombreuses personnes âgées : le déclin cognitif. Il se caractérise par la perte de la mémoire, de la parole ou la difficulté de reconnaître ses proches. Il s’agit de l’une des principales causes de perte d’autonomie. Il est donc primordial de découvrir les habitudes permettant de le retarder.

De précédents travaux de recherche ont déjà mis en évidence plusieurs habitudes permettant de protéger le cerveau. On peut notamment citer l’activité physique, un mode de vie actif ou encore la consommation régulière d’huile d’olive ou de poisson, notamment dans le cadre d’un régime méditerranéen. Plus récemment, des chercheurs de la School of Public Healths, aux États-Unis, sont intéressés au lieu de vie des personnes et ses conséquences sur le déclin cognitif. Ils ont remarqué que vivre dans un quartier avec des espaces verts pouvait réduire significativement le niveau de déclin cognitif, particulièrement au « milieu de la vie », à savoir aux alentours de 50 ans. Leurs résultats sont publiés dans la revue Environmental Health Perspectives. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur une étude sur la santé des infirmières menée aux États-Unis dès 1976. Les participantes avaient fourni certaines informations, notamment leur rythme de vie et leur adresse. Ces spécialistes ont analysé la présence d’espaces végétalisés dans les quartiers où résidaient les volontaires. Le panel d’étude était composé de 16.962 infirmières âgées d’au moins 70 ans. Puis, les chercheurs ont calculé le déclin cognitif des participantes à l’aide de cinq séries de tests réalisés 4 fois entre 1995 et 2001. De plus, les spécialistes savaient quelles participantes étaient porteuses du gène APOE-ɛ4, “une variante du gène APOE qui constitue un facteur de risque majeur de la maladie d’Alzheimer”. Les auteurs de l’étude expliquent, dans la méthodologie, avoir pris en compte certains facteurs comme l’âge, le niveau d’étude ou encore les antécédents en termes de santé mentale, notamment la dépression.

Les chercheurs appellent à végétaliser les villes

Si les chercheurs ont constaté que tous les participants présentaient un déclin cognitif avec le temps, ils ont remarqué que “l’exposition à la verdure au milieu de la vie était associée à des taux annuels plus lents de déclin cognitif”. Plus précisément, “une exposition moyenne plus élevée à la verdure au milieu de la vie était liée à des niveaux plus élevés de fonctions cognitives ainsi qu’à un déclin cognitif plus lent”, notent les auteurs. Les effets bénéfiques d’un contact avec la verdure étaient aussi visibles chez les personnes à risque de la maladie d’Alzheimer, “les porteurs d’APOE-ɛ4 exposés à davantage de verdure présentaient un déclin cognitif trois fois plus lent que les personnes sans ce gène”, notent les experts. Au contraire, les personnes installées dans des zones urbaines et densément peuplées avaient un déclin cognitif plus marqué. “Il est important de noter que cette association était plus forte pour les participants vivant dans des quartiers à faible statut socioéconomique et à forte densité de population”, notent les chercheurs. “Les résultats soulignent l’importance de donner la priorité à la préservation et à la création d’espaces verts, en particulier dans les quartiers à faible statut socioéconomique, afin de promouvoir la santé cognitive à un âge plus avancé”, conclu dans le communiqué Marcia Pescador Jimenez, professeure adjointe d’épidémiologie et co-autrice de l’étude.

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