Logan, quatre ans, a répondu aux secours appelés préalablement par sa mère, alors que cette dernière faisait une crise d’épilepsie. Kayla Mohr souffre d’épilepsie depuis une dizaine d’années. Elle avait déjà expliqué à son fils, Logan, âgé de quatre ans, que s’il la voyait un jour faire une crise d’épilepsie, il fallait qu’il aille chercher son père. Le mois dernier, il s’est montré encore plus réactif. Un jour, alors qu’elle prépare son fils pour l’école, l’Américaine vivant dans l’État du Wisconsin commence à se sentir mal, explique-t-elle à la chaîne de télévision américaine HLN, une filiale de CNN. Elle s’assoit alors, appelle les secours, puis commence à faire une crise d’épilepsie. Elle ne peut donc pas parler lorsque les secours décrochent le téléphone. Dans l’enregistrement de l’appel, diffusé par HLN, on entend son petit garçon répondre à leurs questions. «Ma maman fait une crise», dit-il, «elle tremble des jambes et de la tête». Lorsqu’on lui demande si sa mère est capable de parler au téléphone, il répond par la négative. L’opératrice au bout du fil lui demande ensuite s’il sait «si cela s’appelle une «crise d’épilepsie», et il confirme qu’il s’agit bien de cela. Logan est resté au téléphone jusqu’à l’arrivée d’une ambulance, avec sa sœur âgée d’un an à côté de lui. Sa mère a été prise en charge. «Vous ne pouvez pas entraîner un enfant à faire ça, c’est juste l’instinct», affirme avec émotion Kayla Mohr à HLN. Le garçon a été reçu par le shérif de la région, a obtenu un certificat de secourisme et a rencontré la femme avec qui il a échangé lors de l’appel. L’épilepsie est une maladie chronique caractérisée par la survenue de crises, qui «traduisent un dérèglement soudain et transitoire de l’activité électrique du cerveau». Les convulsions ne sont pas les seuls symptômes : une crise peut aussi entraîner une désorientation, une perte de conscience ou encore des troubles des sensations (visuelles, auditives, gustatives). Une crise d’épilepsie peut avoir diverses conséquences, comme des traumatismes liés à une chute, la destruction des cellules des muscles et des séquelles neurologiques si elle dure longtemps, du fait de l’apport insuffisant d’oxygène et de la libération massive de messagers chimiques par les neurones. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, une agence de l’ONU, la cause de l’épilepsie reste inconnue pour 50% des cas dans le monde. La maladie peut par exemple venir d’une tumeur cérébrale, d’un traumatisme crânien sévère, d’un AVC. Dans le monde, environ 50 millions de personnes en sont atteintes, ce qui en fait l’une des affections neurologiques les plus fréquentes.