Le Sénat américain a confirmé, ce mardi, la nomination de Christopher Wray à la tête de la police fédérale (FBI), trois mois après le limogeage surprise de son prédécesseur James Comey par le Président Donald Trump.
Comme anticipé, la nomination de cet ancien avocat, brillant et peu marqué politiquement, n’a souffert de pratiquement aucune contestation au Sénat où elle a été approuvée par 92 voix contre 5. Christopher Wray, 50 ans, s’était, notamment assuré le soutien des parlementaires des deux camps en affirmant, lors de son audition de confirmation en juillet, qu’il préférerait démissionner plutôt que céder à d’éventuelles pressions de la Maison-Blanche. «Personne ne m’a demandé au cours de ce processus de lui prêter allégeance et je peux vous assurer que je n’ai fait aucun» serment de loyauté, avait alors déclaré l’ancien procureur fédéral. Il va prendre ses fonctions alors que le FBI traverse une période compliquée : il aura, notamment pour but de prouver la non-«politisation» de la police fédérale et de rassurer l’opinion publique américaine.
Le limogeage de son prédécesseur James Comey avait vu le Président Trump être accusé de vouloir entraver l’enquête sur une éventuelle collusion entre son équipe de campagne et la Russie l’année dernière. Cet épisode a mené à la nomination de Robert Mueller au poste de procureur spécial chargé d’enquêter au niveau fédéral sur l’affaire russe.
Wray entame un mandat de 10 ans comme chef de la police fédérale, un poste dont la durée inhabituelle est justement censée prémunir son détenteur des pressions extérieures. Avant de travailler dans un cabinet d’avocats privé, il avait dirigé de 2003 à 2005 la division pénale du ministère américain de la Justice.