Une cinquantaine de partis entament aujourd’hui la campagne électorale

0
1226
Photo ZianiAnia@L'Echo d'Algérie

Ils seront une cinquantaine de partis politiques à être sur la ligne de départ, dès aujourd’hui, pour mener la campagne électorale en prévision des élections locales du 23 novembre.

Entre meetings populaires, conférences et rencontres de proximité, les partis en lice auront du pain sur la planche pour convaincre les électeurs et tenter de les rallier à leur démarche dans une conjoncture économique difficile marquée par un nette baisse des recettes financières et un rétrécissement drastique des budgets alloués aux collectivités locales. Les candidats seront donc à l’épreuve du terrain pour briguer les sièges à pourvoir dans les 48 APW et les 1541 APC à travers le pays. Lors de ces échéances qui verront la participation de 51 partis politiques, 4 alliances et un groupe d’Indépendants, le parti du Front de libération nationale (FLN) compte sur son déploiement géographique et sa base populaire pour conforter sa présence au sein des APC et APW. Il est l’unique parti à participer dans toutes les APC et APW. Pour les APC, le nombre des listes du parti a augmenté de 5 communes par rapport aux élections locales de 2012. Le Rassemblement national démocratique (RND) constitue le concurrent le plus fort du FLN concernant les sièges des APW à travers le territoire national vu qu’il participera avec 48 listes pour les APW et 1521 listes pour les APC. Suite à l’examen des listes du RND déposées auprès des services de wilayas compétents, 549 candidatures ont été rejetées dont 51 recours de candidats jugés recevables par la justice. Quant au Mouvement populaire algérien (MPA), il présentera 850 listes électorales dans 46 wilayas. Le premier responsable du parti, Amara Benyounes, qui n’a pas donné de détails sur le nombre d’APC dans lesquelles il est candidat, s’est contenté de souligner que le but de sa formation politique lors des prochaines échéances était de «conserver la 3e place» obtenue lors des dernières législatives. De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) a décidé de se présenter avec 366 listes dans 29 wilayas, dont 18 listes pour les APW et 348 pour les APC. Le parti explique le recul en nombre de sa participation par «les dispositions de la loi organique portant régime électoral». Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), participera aux prochaines élections locales avec 720 listes pour les APC, soit 47% des communes, et avec 47 listes pour les APW, dont 5 listes avec signatures, a affirmé le président du Parti qui a relevé que 30% des candidats en lice étaient des jeunes. Le Parti des travailleurs (PT), participera à ce rendez-vous électoral avec 520 listes composées «de compétences scientifiques, militantes et politiques» pour défendre «les acquis remportés» dans divers domaines et mettre en avant les défis que ces assemblées doivent relever pour contribuer à la réalisation du développement local dans le cadre d’une gestion «juste et démocratique». L’Union «Enahda-Adala-Bina» participera à cette échéance au niveau de 25 APW et 240 APC y compris à Alger où elle compte 28 candidats au niveau des APC et APW, tandis que le mouvement El Islah, participera aux élections locales dans 22 wilayas. Ainsi, il a présenté près de 100 listes de candidature pour les APC et 16 pour les APW. L’Alliance nationale républicaine (ANR), a annoncé qu’elle serait en lice pour les prochaines élections locales au niveau de 22 APW et 151 APC, ainsi le nombre de candidats du parti est de 1204 au sein des APW et de 3609 candidats au sein des APC, constitués de 45% de femmes. Le parti avait inclus deux femmes têtes de listes pour les APW dans les wilayas de Sétif et Constantine. Ce rendez-vous électoral verra également, la participation pour la première foi du parti Talaie El Houriat, présidé par Ali Benflis, depuis son accréditation en septembre 2015. L’annonce de la participation aux élections a été faite à l’occasion de la 4e session du Comité central du parti. Pour ce qui est du nombre de candidats ayant postulé pour ce rendez-vous électoral, le chiffre a atteint 165 000 candidats pour les APC repartis sur 9575 listes électorales et 16 600 candidats pour les APW, répartis sur 621 listes. Sur l’ensemble des candidats en lice pour les APC, 51,5 % sont âgés de moins de 40 ans, 4,5 % âgés de plus de 60 ans, 25 % ont un niveau universitaire, 59 % ont un niveau secondaire et 16 % ont un niveau primaire, tandis que le nombre de candidates à cette échéance électorale a atteint 18%. Pour les APW, 48 % des candidats en lice ont moins de 40 ans, 4,8% ont plus de 60 ans et 28% sont des femmes. En matière de formation des postulants, 34,5 % ont un niveau universitaire, 52,5 % ont un niveau secondaire et 13 % ont un niveau primaire. A ce titre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avait indiqué que les prochaines élections locales constituent un jalon supplémentaire dans le renforcement de l’édifice démocratique et ce, à la lumière des mutations substantielles adoptés par la nouvelle Constitution. Il avait également mis l’accent sur l’impératif pour les APC élues d’assumer leur entière responsabilité et d’interagir efficacement avec la conjoncture actuelle en prenant conscience de leur rôle dans le processus de développement et elles doivent également œuvrer à améliorer le cadre de vie du citoyen et a attirer les investissements productifs» les mieux adaptés aux territoires. C’est dans ce cadre qu’une loi sur la fiscalité des collectivités locales sera élaborée et fera «office d’un cadre légal efficace» pour la réalisation de la décentralisation fiscale, afin doter les collectivités locales d’un dispositif juridique régissant la fiscalité dans l’objectif de booster le développement local. Au vu de l’importance de ce rendez-vous électoral, Bedoui a instruit les responsables au niveau local à réunir toutes les conditions favorables pour garantir le respect de la volonté du peuple et permettre aux citoyens d’exprimer leurs choix en toute liberté lors des prochaines élections locales. «Tout un chacun doit redoubler d’efforts pour faire réussir cet important rendez-vous démocratique et à nous de vous apporter soutien et accompagnement», avait-il souligné. Les nouvelles dispositions contenues dans la révision constitutionnelle de 2016 ont permis de revoir les dispositions de la loi organique relative au régime électoral de façon à assurer la probité et la transparence des opérations électorales, l’institution de la HIISE depuis la convocation de corps électoral jusqu’à la proclamation des résultats.