La promotion de l’emploi reste une priorité du gouvernement et ce, malgré le rétrécissement des moyens financiers en cette conjoncture économique difficile. Sachant que la création de postes de travail reste étroitement liée au développement économique, le gouvernement, sous la conduite du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, compte booster la croissance pour faire face à la demande d’emploi, une exigence devenue de plus en plus insistante.
C’ est sous la thématique «l’emploi et la formation pour booster le développement économique» que sera inaugurée aujourd’hui à la Safex la 12e édition du Salon national «Carrefour de l’emploi» qui accueillera par la même occasion la 5e édition du Salon national «Carrefour de la formation». Les deux salons se veulent être, selon leurs organisateurs, un carrefour de rencontres entre les entreprises et administrations en quête de compétences et de nouvelles recrues, les écoles et organismes de formation, ainsi que les personnes à la recherche d’un emploi, d’un stage ou d’une formation. Concernant l’emploi, le gouvernement compte poursuivre les efforts en vue de résorber le chômage, notamment chez les jeunes, à travers le renforcement des différents mécanismes et dispositifs déjà existants et ce, en dépit des difficultés financières engendrées par la chute des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. A cet effet, il sera question d’encourager toutes les actions et initiatives visant à accompagner l’insertion des jeunes dans la sphère socio-économique, plus particulièrement à travers l’entreprenariat et les start-up. A ce titre, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait expliqué le processus que le gouvernement compte poursuivre pour faire face à une situation financière délicate et venir en appui à la diversification économique tout en maintenant l’effort de préservation et de création de l’emploi. Ouyahia a tenu à énumérer les mesures déjà prises et celles qui sont à venir pour faire face à cette situation et au défi de maintenir la démarche du développement économique, en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La promotion de la jeunesse est un objectif majeur du gouvernement qui veillera à promouvoir une démarche fondée sur la mobilisation des énergies de cette catégorie de la population et de sa contribution au processus de développement national dans tous les domaines et sur la réponse aux aspirations légitimes de la jeunesse, à la lumière des évolutions de la société en général. A travers le nouveau modèle économique de croissance, le gouvernement compte engager une transition marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique. Cette stratégie devrait permettre, à court et à moyen termes, de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement. Dans ce cadre, la dépense publique continuera de servir de levier de développement et de la croissance dans le cadre d’une politique budgétaire rénovée et dont l’objectif sera de maintenir l’effet de la dépense publique comme instrument de l’investissement public et comme un stimulant à l’activité économique productive.
Cette nouvelle démarche adoptée par l’exécutif devrait favoriser l’émergence d’une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du modèle de financement de l’économie. Certes, le développement économique et sociale s’est consolidé et intensifié ces dernières années, mais il dépend largement des hydrocarbures, de la dépense publique et du rôle prédominant de l’Etat en tant que premier investisseur et le plus important employeur. Il s’agit notamment d’une orientation vers une politique d’investissement économique devant valoriser et consolider l’investissement et de la poursuite d’une politique industrielle à travers la diversification de l’économie autour de la compétitivité des secteurs, des branches et des territoires. La consolidation soutenue du développement de l’agriculture dans une optique d’amélioration de la production et de la productivité, du renforcement de l’agro-industrie, de la modernisation des exploitations et de maîtrise des coûts figurent aussi parmi les mesures à prendre. A cet égard, le Premier ministre avait mis l’accent sur la nécessité de préserver et de soutenir les emplois par la diversification et la promotion de l’économie nationale, estimant que «sans le développement et la diversification de l’économie nationale, il sera difficile de préserver les emplois». Pour ce faire, a-t-il dit, «il importe de réunir les moyens financiers», précisant que la plupart des dépenses proviennent du Trésor et ce, en dépit de «signaux positifs tels que l‘augmentation du nombre d’entreprises économiques privées». Ouyahia a appelé à redoubler d’efforts pour promouvoir l’investissement national dans les secteurs public et privé.