Faut-il mettre l’année 2017 aux oubliettes tant elle fut porteuse de mauvaises nouvelles? L’annonce d’une loi de finances «serrant les vis» de la consommation a jeté un froid parmi les Algériens habitués à une certaine aisance avec la rente pétrolière. Celle-ci s’est traduite par des augmentations de salaires, des rappels consistants, la profusion de produits importés, ce qui a créé de nouvelles habitudes de consommation jusqu’à ce moment fatidique où la soudaine chute du prix du baril ramena tout le monde sur terre. On se rendit compte que cette opulence était factice puisque basée sur la fluctuation du prix des hydrocarbures. C’est là qu’on découvrit la fragilité de notre économie nationale qui, malgré la cagnotte de milliards de dollars, n’arriva pas à se diversifier. Aujourd’hui, on a recours à des solutions extrêmes dont la planche à billets et donc une inflation que personne ne peut plus maîtriser. Annoncée pour l’année prochaine, cette augmentation des prix est déjà effective et nombreux les commerçants qui ont majoré leurs prix au grand dam des ménages. Alors maintenant que la crise est bel et bien installée, on ressort les vieilles rengaines du tourisme, de l’agriculture, des énergies renouvelables qui doivent impérativement remplacer les revenus pétroliers. Sauf que ces trois secteurs porteurs ont été délaissés du temps de l’opulence et on a sans doute trop compté sur les pétrodollars qu’on a crus éternels. Le réveil a donc été rude. Tout comme celui des nombreux fans de l’équipe nationale fut brutal en cette année où notre football a atteint le fond. Avec des joueurs payés royalement, l’Algérie s’est fait éliminer du Mondial en Russie alors que la Libye pays en guerre est qualifiée! C’est dire toute la gabegie qui a caractérisé la gestion de la chose publique. Confortés par la rente, on l’a crue éternelle. Le réveil est très dur.