Un programme de rénovation lancé par l’ADE pour réduire le taux de fuite

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L’Algérienne des eaux (ADE) compte lancer un programme de rénovation qui permettra de mieux préserver les ressources en eau. Elle ambitionne à réduire le taux de fuites sur son réseau d’eau de 30% à 18% d’ici à 2030, a annoncé, hier, son directeur général, Smaïn Amirouche, lors de son intervention sur les ondes de la Radio algérienne.

Pour ce faire, l’ADE a demandé un financement annuel de 5 à 10 milliards de dinars, selon le directeur général soulignant que la rénovation du réseau constitue une «priorité» pour l’ADE, dans un pays qui recourt aux opérations de dessalement d’eau de mer, très coûteuse, pour satisfaire la totalité de ses besoins. D’autre part, Amirouche a souligné le raccordement illicite au réseau entrainant des pertes de 15% du volume global produit. Au sujet de la saison estivale où la demande accroit, l’Invité de la Radio a rassuré quant à une alimentation «confortable» en eau potable dans la plupart des wilayas du pays. «On s’attend à un été beaucoup plus favorable» que celui de l’année précédente, a-t-il dit.

Il rappelé, dans ce cadre, qu’un programme a été mis en place en novembre dernier pour éviter les perturbations enregistrées durant l’été 2017. Ce programme qui comprend, notamment la mise en service de nouveaux raccordements, transferts d’eau et forages, permettra une alimentation quotidienne sur des plages d’horaire entre 16 et 18 heures/jour. Ces efforts ont été également soutenus par une forte pluviométrie enregistrée cette saison avec un taux de remplissage des barrages qui a atteint ce mois de mai près de 70%, selon le directeur général. Smaïl Amirouche précise que la quasi-totalité des wilayas précédemment affectées, sera désormais mieux desservie en eau, des suites, notamment, de la réalisation de nouveaux ouvrages hydrauliques et de la mise en place de raccordements de distribution. Il explique que c’est en raison de l’inégalité des précipitations sur certaines régions de l’Ouest du pays, différemment arrosées en eau de pluie, que celles-ci ont eu à bénéficier de projets de création de stations de dessalement d’eau de mer.

Les créances de l’ADE en cours de récupération

Quant au problème des créances de l’ADE, Amirouche a précisé que sur les 46 milliards de dinars non payés par les clients de l’entreprise, 16 milliards sont des créances «très anciennes» et par conséquent «irrécupérables». Les créances de l’ADE auprès des institutions publiques repré- sentent 8 milliards de dinars qui sont en cours de règlement suite à la correspondance du ministère de l’intérieur adressée aux walis pour accélérer le paiement de ces créances. Le reste des créances sont celles des ménages et industriels et sont «en train d’être récupérées au fur et à mesure», ajoute-t-il. Toutefois, le montant des créances est resté quasiment stable depuis deux années, constate Amirouche soulignant que les factures fraîches sont récupérées régulièrement à 95%. Selma D.