Un implant oculaire restaure la vue à des personnes malvoyantes, atteintes de DMLA

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Science Corporation, concurrent de Neuralink a dévoilé les premiers résultats d’un essai clinique pour un implant oculaire à même de restaurer la vision de personnes malvoyantes. Elon Musk et sa société Neuralink n’ont qu’à bien se tenir ! Le principal concurrent de la firme, Science Corporation, vient de dévoiler des résultats préliminaires plus qu’encourageants dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur et de l’homme augmenté. Baptisé PRIMA et implanté directement sous la rétine, l’implant oculaire de Science Corporation a permis, selon les résultats annoncés, de restaurer la vision de patients malvoyants atteints d’une forme avancée de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Pour resituer les choses anatomiquement, rappelons que la macula est la partie centrale de la rétine qui nous permet de voir en détail. La forme la plus fréquente de la dégénérescence maculaire liée à l’âge est la forme sèche, qui implique un rétrécissement de la rétine accompagné d’une accumulation de protéines colorées à l’intérieur de celle-ci. Elle évolue lentement (plusieurs années) mais inévitablement, vers l’atrophie géographique (ou AG), caractérisée par une perte cellulaire dans certaines zones de la rétine. Concrètement, les personnes atteintes perdent une partie de leur vision, principalement au niveau de la partie centrale du champ visuel, avec une zone floue et/ou assombrie. Conduire, reconnaître les visages ou même lire peut devenir difficile, sinon impossible et dangereux.

L’implant PRIMA, comment ça marche ?

C’est là qu’entre en jeu l’implant oculaire de Science Corporation. Concrètement, celui-ci est placé sous la rétine, et convertit les images captées en un signal stimulant les cellules rétiniennes encore fonctionnelles, lesquelles envoient ensuite les informations au cerveau via le nerf optique. Pour fonctionner, cet implant nécessite en parallèle le port de lunettes spéciales puisque dotées d’une caméra externe qui capte les images de l’environnement et les transmet, sans fil, à l’implant oculaire. En clair, cette nouvelle technologie pallie la dégénérescence rétinienne en composant avec les cellules saines restantes. L’amélioration de la vision a été particulièrement impressionnante, puisque, en moyenne, les participants ont pu lire 4,6 lignes de plus (soit 23 lettres) sur le tableau de test optométrique (les fameuses lettres de plus en plus petites, appelées échelle Monoyer), par rapport à leur vision sans implant. Un participant a même pu lire 11,8 lignes de plus. En outre, l’acuité visuelle naturelle des participants est restée stable, preuve que l’insertion de l’implant n’a pas causé de dommages supplémentaires à leur rétine. Comme en témoigne la vidéo publiée par la firme, certains participants ont pu lire un texte avec aisance, et même remplir des mots croisés grâce à leur implant. L’étude devrait se poursuivre jusqu’en février 2026.

“Les résultats constituent une étape importante dans le traitement de la cécité causée par l’atrophie géographique due à la dégénérescence maculaire liée à l’âge”, a déclaré le coordinateur scientifique de l’étude, le professeur Frank Holz, professeur d’ophtalmologie à l’université de Bonn, dans un communiqué. “Pour la première fois, il a été possible de restaurer une vision normale dans une rétine qui s’est détériorée en raison de la dégénérescence maculaire liée à l’âge”, s’est-il félicité. L’étude a été présentée au 24e Congrès Euretina, congrès européen des spécialistes de la rétine, en septembre 2024.

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