La Russie a renoncé à participer, hier, à un vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution liée à la guerre en Ukraine, faute de soutien de ses plus proches alliés.
Les Russes «ont fait appel au co-parrainage» pour leur texte portant, selon eux sur l’humanitaire, «et il n’y a pas eu de retour», a indiqué un ambassadeur sous-couvert d’anonymat, laissant entendre que ni la Chine ni l’Inde ne soutenaient l’initiative controversée russe et n’auraient voté en sa faveur. Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping ont prévu de discuter, vendredi, de la guerre menée par Moscou en Ukraine.Un entretien dont le ton a été donné dès jeudi par le secrétaire d’Etak Antony Blinken : «Le Président Biden (…) lui dira clairement que la Chine portera une responsabilité pour tout acte visant à soutenir l’agression russe et que nous n’hésiterons pas à lui imposer des coûts». Jusqu’ici le régime communiste chinois s’est abstenu d’exhorter le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes d’Ukraine. Le Canada, qui compte une importante diaspora ukrainienne dans le centre et l’ouest, a annoncé la mise en place d’un nouveau programme d’immigration permettant d’offrir aux Ukrainiens qui fuient la guerre un permis de résidence temporaire pouvant aller jusqu’à trois ans. Les réfugiés ukrainiens peuvent en même temps effectuer une demande de permis de travail et d’études gratuits. Sur le terrain, des «missiles» russes ont détruit, vendredi, une usine dans le quartier de l’aéroport de Lviv, grande ville ukrainienne située près de la frontière polonaise, sans faire de victimes, selon son maire Andriy Sadovy, car «le fonctionnement de l’usine avait été suspendu auparavant». L’armée russe et ses alliés séparatistes «combattent désormais les nationalistes» dans le centre-ville de Marioupol, un port ukrainien stratégique assiégé dans le sud-est du pays, a, par ailleurs, annoncé le ministère russe de la Défense. Il a aussi assuré que les forces russes et les séparatistes de Lougansk contrôlaient désormais 90% du territoire de la région ukrainienne éponyme, dont Moscou avait reconnu l’indépendance avant le conflit.