Turquie Kerry en Turquie le 21 août

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, avant-hier, la venue du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, pour la fin du mois et la visite des ministres turcs des Affaires étrangères et de la Justice aux Etats-Unis dans les deux prochaines semaines.

«Je pense que leur secrétaire d’Etat va venir le 21 (août)», a déclaré Erdogan lors d’un entretien en direct à la télévision publique turque TRT. Si elle devait avoir bien lieu, la venue de John Kerry interviendrait malgré les vives tensions entre les Etats-Unis et la Turquie, alimentées par un mandat d’arrêt émis par Ankara à l’encontre du prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen. Le gouvernement turc l’accuse d’être le cerveau du coup d’Etat manqué, ce que l’intéressé nie.

Près de 60 000 personnes, notamment des militaires, des juges ou des professeurs, ont été arrêtées, suspendues ou limogées à la suite du putsch raté. Dans les deux prochaines semaines, une délégation emmenée par les ministres turcs des Affaires étrangères et de la Justice doit également se rendre aux Etats-Unis pour expliquer l’implication supposée de M. Gülen dans la tentative de coup d’Etat, a-t-il ajouté.

Un tribunal d’Istanbul a émis, avant-hier, un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-imam, qui s’est exilé depuis 1999 en Pennsylvanie, l’accusant «d’avoir ordonné la tentative de coup d’Etat du 15 juillet», qui a fait vaciller le pouvoir pendant quelques heures et tué 272 personnes.

Une démarche qui ouvre la voie à une demande formelle d’extradition de M. Gülen auprès de Washington. La Turquie a annoncé avoir déjà fourni à deux reprises des «dossiers» sur le rôle de M. Gülen dans le coup d’Etat manqué.

Le 18 juillet, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, avait estimé que la Turquie devait présenter «des preuves, pas des allégations» contre Fethullah Gülen, qui a rejeté toute implication et condamné la tentative de renversement du pouvoir, depuis son exil américain.