La Chambre tunisienne des artisans et exportateurs du corail a appelé mercredi, à arrêter la vente de plus de 5 tonnes de corail saisies par la douane au profit de parties étrangères.
La chambre relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, a appelé à céder une importante partie de ce corail saisi, aux artisans et professionnels afin de le transformer en produits à haute valeur ajoutée et l’exporter par la suite au lieu de le vendre à l’état brut, aux sociétés étrangères. Le ministère des finances a lancé la cession des quantités de corail saisies, lundi dernier, a affirmé lors d’une conférence de presse, le président de la chambre Ali Hammami soulignant la nécessité de consacrer une partie de ces réserves aux professionnels et à restituer le corail saisi arbitrairement par la douane. La saisie du corail a été effectuée suite à » des descentes » ciblant les domiciles des professionnels aux motifs de lutte contre la contrebande et du non respect de la législation fiscale, a-t-il précisé. Selon lui, « le ministère des finances met en application de nouvelles lois non publiées dans le JORT et sans informer les professionnels ». A cet égard, » la brigade criminelle a mené une descente à mon domicile en septembre 2016, et a saisi 342 kg de corail destinés à l’exportation vers l’Italie et l’Inde moyennant entre 130 euros et 1700 euros en fonction de la qualité et du calibre du produit, a raconté Ridha Lezzem, armateur de pêche de corail lors de la conférence. Le président de la Chambre de fabrication et de commerce de corail, Slah Tarhouni a déclaré pour sa part que les acteurs du secteur font face à une situation sociale difficile en raison des formalités administratives et des nouvelles législations relatives à l’exportation de ce produit dont la collecte nécessite de longs mois de travail La Tunisie dispose d’une main d’œuvre compétente en matière de collecte et de transformation de corail, un secteur à haute valeur ajoutée, a-t-il dit. Il est nécessaire de soutenir les jeunes artisans et d’encourager l’innovation et la fabrication dans ce domaine, de manière à donner une impulsion aux exportations tunisiennes et augmenter la valeur ajoutée de l’artisanat du pays, a-t-il ajouté, faisant remarquer que des entreprises italiennes achètent le corail tunisien pour le transformer et le commercialiser sur les grands marchés internationaux en tant que produit » made in Italy « .