Le Ministre d’État, Ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a pris part lundi 24 novembre 2025 à Riyad à une session internationale de haut niveau intitulée : « Libérer le potentiel de l’hydrogène propre grâce à l’investissement et à l’innovation », en marge des travaux de la 21ᵉ Conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Cette rencontre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Algérie en Autriche et représentant permanent auprès de l’ONUDI, Larbi Latroch, de l’ambassadeur d’Algérie en Arabie Saoudite, Cherif Walid, ainsi que du président de l’Agence nationale des activités minières, Mourad Hanifi. Plusieurs responsables internationaux y ont également participé, dont Johann Saathoff, secrétaire d’État parlementaire auprès du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement d’Allemagne, aux côtés de délégations représentant divers pays et organisations internationales. Dans son intervention d’ouverture, Mohamed Arkab a exprimé sa fierté de prendre part à cette session organisée dans un contexte international marqué par des mutations rapides du paysage énergétique global. Il a salué l’initiative conjointe de l’ONUDI et du Fonds pour l’environnement mondial, ainsi que le choix de l’Algérie comme pays partenaire dans cette démarche ambitieuse visant à promouvoir l’hydrogène propre comme solution énergétique majeure du futur. Le ministre a rappelé que l’Algérie a fait de l’hydrogène propre un axe stratégique central de sa transition énergétique. Il a souligné que le développement de cette filière constitue une base essentielle pour instaurer une croissance industrielle durable, diversifiée et faiblement émettrice, rappelant que la Stratégie nationale de l’hydrogène a été adoptée en 2023, accompagnée d’une feuille de route progressive intégrant l’élaboration du cadre réglementaire, le lancement de projets pilotes, l’augmentation graduelle des capacités de production et la mise en place d’une industrie intégrée couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, notamment orientée vers l’exportation. Arkab a mis en avant les atouts exceptionnels de l’Algérie, notamment ses ressources solaires abondantes, qui lui confèrent un avantage naturel pour produire de l’hydrogène renouvelable à grande échelle et à forte compétitivité. Il a souligné les avancées réalisées, parmi lesquelles l’achèvement du cadre réglementaire, le lancement de projets pilotes internationaux et l’intégration des formations spécialisées en hydrogène dans les programmes d’enseignement supérieur et de recherche. Il a également rappelé que la loi de finances 2026 prévoit des incitations majeures, dont l’exonération des taxes et droits de douane sur les électrolyseurs et panneaux solaires, afin d’encourager l’investissement dans ce secteur stratégique. Le ministre a ensuite évoqué le lancement par l’Algérie d’un dialogue de haut niveau autour du projet South H2 Corridor, destiné à transporter l’hydrogène vert algérien vers l’Europe. Ce projet bénéficie d’un soutien direct de l’Union européenne, tandis que l’ONUDI assure l’accompagnement technique et la mission de secrétariat. Dans ce même cadre, Arkab a mis en exergue l’importance d’un projet national inscrit dans le programme mondial de l’hydrogène propre, financé par le Fonds pour l’environnement mondial et supervisé par l’ONUDI, intitulé : « Algeria Project under the Global Clean Hydrogen Programme ». Ce projet vise à soutenir l’élaboration du cadre réglementaire et normatif, développer les systèmes de mesure et de certification, renforcer les capacités humaines et techniques, et préparer les infrastructures industrielles nécessaires à la production et aux applications locales de l’hydrogène. Arkab a indiqué que ce projet contribuera à poser les bases d’une économie nationale de l’hydrogène, tout en soutenant la diversification de l’industrie algérienne et l’émergence de nouvelles chaînes de valeur, notamment dans les domaines des engrais, de la mobilité propre et de l’ammoniac vert. Il permettra également de renforcer l’attractivité de l’Algérie pour les investissements étrangers et d’élever les compétences nationales au sein des institutions publiques, des entreprises industrielles et des centres de recherche grâce au transfert de technologie, à l’innovation et à la montée en compétence. Au niveau international, le ministre a mis en avant les opportunités offertes à l’Algérie, telles que l’accès aux normes unifiées, aux plateformes de partage de connaissances et aux programmes de formation conjointe, ainsi que le renforcement de la coopération Sud-Sud par l’échange d’expériences et de solutions innovantes. En conclusion, Mohamed Arkab a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à œuvrer aux côtés des pays partenaires et des organisations internationales pour accélérer la transition énergétique mondiale et promouvoir l’hydrogène propre comme pilier d’un développement industriel durable et résilient. Il a exprimé sa conviction que les discussions et initiatives issues de cette session permettront de transformer les ambitions communes en résultats concrets au service de l’avenir énergétique et du développement durable.
Sonia Stambouli
