Toxicomanie chez les femmes – Signature d’un accord entre le CRASC et l’association ALT pour étudier le phénomène

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L’association de lutte contre la toxicomanie « ALT », implantée à Oran a conclu un accord avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) pour étudier le phénomène de la  toxicomanie chez les femmes, a-t-on appris mercredi de sa présidente.

Ce projet a été initié du fait du faible nombre de femmes qui se présentent au niveau des centres de désintoxication « Nous avons pensé à cette étude après avoir constaté que le nombre de femmes qui se présentent aux centres de désintoxication et qui suivent les  programmes d’accompagnement est minime par rapport à celui enregistré chez  la gente masculine », a souligné Dr Hassana Dahane, ajoutant « Beaucoup de femmes se présentent une ou deux fois puis disparaissent et ne donnent plus signe de vie, ce qui intrigue les professionnels actifs dans ce cercle », s’inquiète la même spécialiste. Le but de l’étude est de comprendre pourquoi les hommes sont plus aptes à suivre les traitements et les programmes d’insertion, a fait savoir Dr Dahane, signalant que l’équipe de recherche dispose déjà d’un élément de réponse, à savoir le regard de la société beaucoup plus pesant sur les femmes toxicomanes que sur les hommes. »Il s’agit également de se questionner sur les moyens de briser les idées reçues  et de pousser les femmes qui souffrent d’addictions, à assumer leur mal et à aller se soigner », a-t-elle déclaré. L’étude devra réunir des chercheurs du CRASC, ainsi que des psychologues  et des médecins issus d’établissements versés dans l’accompagnement médical et psychologique et autres spécialisés et des représentants du mouvement associatif.

M.S