Tourisme, la difficile relance

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Avec le énième Salon du tourisme qui a s’est tenu à Annaba, nous avons eu droit aux mêmes litanies, aux mêmes redites pour relancer ce secteur qu’on dit vital pour l’économie nationale menacée par la fin de la rente pétrolière. Ainsi, on nous parle d’hôtels à construire, de nombre de lits à pourvoir pour accueillir les visiteurs. Car, le tourisme est toujours perçu sous l’angle de l’infrastructure comme s’il suffisait d’avoir assez d’établissements pour pouvoir faire face à des rushs virtuels de visiteurs étrangers. Pendant ce temps, le touriste local boude le pays et notre voisin la Tunisie annonce être prête à accueillir 2 millions d’Algériens. Autant de clients perdus pour les hôteliers nationaux qui n’arrivent toujours pas à se mettre au de niveau des normes internationales. D’abord, par le rapport qualité/prix très loin d’être attractif et fortement concurrencé par les complexes tunisiens. Ensuite par un environnement presque hostile où aller se baigner à la plage devient une épreuve de force dans puisqu’il faut affronter les voyous qui font main basse sur les espaces publics, s’appropriant de fait la plage et ses parkings, taxant lourdement les familles et gare aux réfractaires qui risquent de se faire agresser. En réalité, il manque une approche conceptuelle de ce secteur qui est largement tributaire d’autres tels le département de la Culture, celui des Transports, de l’Intérieur…A-t-on compris que le tourisme, c’est surtout une question de mentalité, de qualités d’accueil, d’éducation? Sans doute pas puisqu’on continue à se gargariser de la beauté de notre pays comme si nos sites certes empreints de magnificence pouvaient suffire à eux seuls d’attirer le chaland. Pendant ce temps, les pays étrangers font du marketing à l’endroit des touristes locaux et des formules très attrayantes sont proposées qui n’hésitent pas. Encore une fois, la Tunisie va rafler la mise et c’est autant de revenus perdus pour notre économie.