La générale de la pièce de théâtre «El khatwa El akhira» (le dernier pas), un spectacle inaugurant officiellement la naissance du Théâtre national professionnel de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, a été présentée samedi au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi, devant un public nombreux.
Produit par le TNA en collaboration avec le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès et le Théâtre national professionnel de la RASD, cette première pièce sahraouie de théâtre unanimement qualifiée d’ «historique», a été montée et présentée sous l’égide de la ministre de la culture et des Arts Soraya Mouloudji, présente au spectacle avec le conseiller auprès du président de la République chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Mohamed Seghir Saâdaoui, le ministre de la Communication, Mohamed Laagab et le ministre sahraoui de la culture Moussa Selma Laabid.Le directeur général de l’Institut national d’Etudes de stratégies globales (INESG) Abdelaziz Medjahed, le directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD) Abed Hallouz, l’ambassadeur de la RASD en Algérie, Abdelkader Taleb Oumar, le président de la commission parlementaire d’amitié algéro-Sahraouie, les représentants des présidents des deux chambres du parlement ainsi que plusieurs députés et sénateurs et hauts fonctionnaires de l’Etat et du ministère de la Culture et des Arts, ainsi que le directeur du TNA Mohamed Yahiaoui et la directrice du Théâtre national professionnel de la RASD, Moumna Mohamed Salem, ont également assisté à la présentation de la pièce «El Khatwa el akhira».D’une durée de 60 minutes, le spectacle, inscrit dans le registre du théâtre révolutionnaire ou de résistance, a été mis en scène par Aissa Jekati sur un texte d’Idris Guergoua, avec une scénographie de Youcef Abadi, une chorégraphie de Riadh Beroual et une bande son et musique de Mohamed Zami.Œuvre dramatique, «El Khatwa el akhira» met en avant la résilience du peuple sahraoui à en découdre avec les exactions et la torture de l’occupant marocain, mettant en valeur notamment le combat des femmes, conduite par le personnage charismatique de «Dehba», une révolutionnaire brillamment rendu par Mala Mohamed.Cette synergie de groupe est le fruit de formations organisées en collaboration également avec l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS), au profit d’étudiants sahraouis dans les spécialités couvrant les différents ateliers intervenant dans le montage d’un spectacle théâtral, encadrés par des enseignants algériens spécialisés.Grande œuvre théâtrale épique, le spectacle vise à «faire entendre la voix du peuple sahraoui, en ce sens qu’elle raconte sa tragédie et ses souffrances quotidiennes sous le joug de l’occupation marocaine, ainsi que les étapes charnières de sa lutte armée pour son indépendance et le recouvrement de sa liberté», ont estimé quelques comédiens sur les 23, tous sahraouis, distribués dans ce spectacle.
Combat pour la liberté
Commentant cette initiative, montée en collaboration avec les dramaturges algériens, M. Selma Laabid a indiqué à l’issue de la représentation que « L’œuvre est réalisée dans le cadre de la culture qui est un projet stratégique de combat et de liberté, afin de faire connaitre la place de l’Etat national sahraoui », saluant au passage le travail de solidarité des Algériens.« Nous sommes un peuple et nous avons une identité qui combat pour sa liberté et son retour à ses terres », a-t-il insisté, assurant que son pays va «continuer de travailler avec nos frères algériens pour apprendre plus d’expérience et qui vont nous accompagner jusqu’à notre retour chez nous». Un accord-cadre a été signé en 2023 à Boujedour (camps de réfugiés sahraouis), entre le ministère de la Culture et des Arts et le ministère sahraoui de la Culture portant sur le renforcement de la coopération culturelle et la création d’un théâtre national professionnel sahraoui, et ce, dans le cadre de la visite de la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, aux camps des réfugiés sahraouis.La pièce de théâtre «El Khatwa el akhira part en tournée dans plusieurs villes d’Algérie : celles de l’ouest dans un premier temps: Oran, Sidi Bel Abbes, Saïda, Mascara, Mostaganem et Ain Defla.
Mohamed T / Ag