Des affrontements armés entre forces paramilitaires et des rebelles ont éclaté dimanche dans la province de Narathiwat à l’extrême sud de la Thaïlande, ont rapporté lundi des médias. Selon des sources sécuritaires des « Rangers », des supplétifs de l’armée déployés dans les zones à tension ont mené un raid contre un maquis d’un groupe armé dans le district de Chanae à Narathiwat.
Des échanges de tirs nourris ont éclaté entre les deux parties et les insurgés ont fini par battre en retraite pour s’éclipser dans la jungle, indique-t-on de même source, précisant que l’affrontement a fait des blessés dans les rangs des rebelles. Après cet affrontement, le lieutenant-général Pornsak Poolsawat a annoncé que l’armée thaïlandaise et des forces paramilitaires mènent ces derniers jours une vaste offensive contre les insurgés dans des villages soupçonnés d’abriter des rebelles. Le responsable a déclaré que des opérations de ratissage ont poussé de nombreux insurgés à se retirer vers les montagnes et les forêts aux frontières avec la Malaisie. Après une relative accalmie, les attaques meurtrières ont repris dans les provinces du sud de la Thaïlande, une région en proie à une rébellion séparatiste depuis 2004. Depuis son émergence, le conflit au sud du pays a fait plus de 7.000 morts dans des attaques à la bombe où des accrochages entre militaires et rebelles. Tout récemment, Bangkok a annoncé la reprise des négociations avec les mouvements séparatistes sous une médiation de la Malaisie, pays frontalier de la Thaïlande au sud du pays. Lors de la première rencontre avec des représentants des autorités thaïlandaises à Kuala Lumpur, l’organisation « Mara Patani », qui représente un collectif de groupes d’insurgés, a décidé de suspendre sa participation aux négociations de paix pour attendre l’aboutissement des élections générales qui devront donner lieu à un nouveau gouvernement.