Soudan: Un cessez-le-feu pourrait ouvrir la voie à des pourparlers de paix

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Un cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur, ce lundi soir au Soudan, pourrait ouvrir la voie à des pourparlers  de paix pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus d’un mois, ont souligné les Nations unies.

Cette déclaration a été faite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Soudan, Volker Perthes, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans ce pays, théâtre d’un conflit entre l’armée et les forces de soutien rapide (RSF). «Des vies et des infrastructures sont détruites et la situation sécuritaire entrave l’acheminement de l’aide humanitaire», a-t-il déploré, notant que le conflit armé n’a montré aucun signe de ralentissement malgré les déclarations répétées de cessez-le-feu des deux côtés. S’il est respecté, le cessez-le-feu renouvelable d’une semaine devrait faciliter l’acheminement de l’aide à des millions de personnes dans le besoin et «ouvrir la voie à des pourparlers de paix», a indiqué M. Perthes qui dirige également la mission de l’ONU dans le pays (UNITAMS). Le nombre de civils tués lors des affrontements s’élève à 863, a déclaré, ce lundi, le syndicat des médecins soudanais. «Le bilan des affrontements s’élève à 863 morts et 3531 blessés parmi la population civile», a indiqué le syndicat dans un communiqué.

Les combats persistent malgré le cessez-le-feu

Les hostilités se poursuivent au Soudan malgré l’entrée en vigueur officielle, ce lundi, à 19h45 GMT d’un cessez-le-feu d’une durée de sept jours entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), ont rapporté, ce mardi, des médias. Des médias locaux ont fait état, ce lundi, de combats et de frappes aériennes à Khartoum, au moment où l’ONU a signalé «des combats et des mouvements de troupes». Le cessez-le-feu entre les deux belligérants devait permettre, entre autres, la mise en place de couloirs humanitaires pour acheminer des aides d’urgence. Depuis la mi-avril, le Soudan est en proie à des combats meurtriers entre l’armée régulière et les FSR. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.