Cette présente contribution est une synthèse de mon intervention à ALTERNAV TV – le 31 aout 2024 de 20h30 à 10h30 Montréal Canada disponible sur You tube sur le thème Sonatrach c aux nouvelles mutations énergétiques mondiales , sujet d’une brûlante actualité qui engage la sécurité nationale de l’Algérie
4.-Comme stratégie d’adaptation je recense sept axes stratégiques de la transition énergétique de l’Algérie 2025/2030/2035
L ’Algérie axe sa stratégie tant pour couvrir ses besoins internes croissants, actuellement 50% de la production pétrole et gaz étant destinés à la consommation intérieure renvoyant à l’épineux problème des subventions généralisées et ambitionnant de devenir la batterie de l’Europe, un important fournisseur de gaz pour de nombreux pays européens notamment l’Italie, l’Espagne , le Portugal, l’Allemagne , la Turquie et la France pour renforcer sa position entre 2025/2030 où existent des contrats d’entente entre l’Algérie et l’Union européenne, devenu deuxième fournisseur de de l’Europe 2023 avec 19% et ambitionnant également d’exporter 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2028/2030 nécessitant une production de 200 milliards de mètres cubes gazeux dont 80 consommation intérieure et 20% injection dans les puits pour éviter leur épuisement ns de mètres cubes gazeux.. L ’Algérie étant avant tout un pays gazier environ 2400 milliards de mètres cubes gazeux traditionnels, 19800 milliards pour le gaz de schiste et non pétrolier entre 10/12 l milliards de barils a été classés en 2023 le septième exportateur mondial avec 52 milliards de mètres cubes gazeux dont 18 pour le GNL soit 34% et les conditions d’exportation de 100 milliards de mètres cubes gazeux horizon 202/2030. Je recense 7 actions opérationnelles – 1- Investissement par Sonatrach et d’autres partenaires pour découvrir de nouveaux gisements -2- l’efficacité énergétique et une nouvelle politique des subventions – 3- Le troisième axe lié au sera une nouvelle politique des carburant- 4- Le quatrième axe est le développement des énergies renouvelables à travers le solaire combinant les panneaux photovoltaïques pour le marché local combiné avec la thermique pour les interconnexions pour pouvoir exporter -5-. Le cinquième axe est le développement de l’hydrogène vert, bleu et blanc – 6- Le sixième axe est que l’Algérie entend construire sa première centrale nucléaire à des fins pacifiques en accord avec l’AIEA, l’Algérie ayant 29000 tonnes de réserves d’uranium – 7- le septième axe est l’ option du gaz de schiste en rappelant que c’est grâce à cette ressource que les USA sont devenues entre 2022/2023 le plus grand producteur mondial avant la Russie et l’Arabie Saoudite. Cette option a été introduite dans la nouvelle loi des hydrocarbures mais avec des gardes fous, la protection de l’environnement évitant de d’infecter les nappes phréatiques du Sud et supposant un dialogue et consensus social.
5.-Cheville ouvrière de la politique énergétique : les sept axes directeurs pour un nouveau management stratégique de Sonatrach 2025/2030
Sonatrach qui n’est qu’une entreprise d’exécution puisque, a vu ses statuts modifiés à plusieurs reprises avec pour souci de mettre en adéquation ses statuts ( sociétés par actions) , la politique générale est définie par le Conseil national de l‘énergie., le seul organe habilité à tracer la politique énergétique du pays, qui selon la loi en vigueur stipule que : le Conseil se réunit périodiquement sur convocation de son président, le Président de la République dont le secrétariat est assuré par le ministre de l’Energie et composé des ministres dits de souveraineté (Défense nationale, Affaires étrangères, Energie et Finances), du gouverneur de la Banque d’Algérie et du délégué à la Planification ; il est chargé d’assurer le suivi et l’évaluation de la politique énergétique nationale à long terme, notamment de la mise en œuvre d’un plan à long terme destiné à garantir l’avenir énergétique du pays Il y a l’Assemblée générale présidée par ministre de l’Energie et des mines avec la participation de ses membres à savoir le ministre des finances, le Gouverneur de la Banque d’Algérie et un représentant de la Présidence de la République, conformément au statut de l’entreprise, outre les membres du Conseil d’administration et les commissaires aux comptes. Et en dernier lieu nous avons le comité exécutif, en plus d’organes installés à l’étranger, véritable cheville avec – le comité exécutif- le secrétariat général, le cabinet- le comité d’éthique,- la direction audit/risques, la direction Corporate Affairs- la sûreté interne d’établissement – la direction transformation SH2030 – la direction communication ; de quatre DCP et de sept (07) DC avec cinq vice présidents dont activité exploration/production- transport par canalisation- activité liquéfaction et séparation- activité raffinage/pétrochimie et activité commercialisation Au niveau des prérogatives, ce n‘est plus à Sonatrach d‘octroyer les périmètres d‘exploitation selon la nouvelle loi sur les hydrocarbures mais à une agence dépendante du ministère de l‘Energie Alnaft, entretenant donc des relations fonctionnelles avec cette structure autant qu‘avec une autre agence, l‘autorité de régulation chargée de suivre les mécanismes des prix. On ne peut séparer donc la stratégie de Sonatrach tant de la politique socio-économique interne que des nouvelles mutations énergétiques mondiales. Je recense 7 actions opérationnelles -1.-Diagnostiquer l’impact de l’environnement national et international sur Sonatrach et l’appréciation des domaines où l’interface Sonatrach/ environnement peut être améliorée afin de rendre plus performante l’entreprise et la hisser au niveau de la concurrence mondiale. et mettre en place des comptes physico-financiers à prix constants, les ratios de gestion sont d’une signification limitée pour apprécier la performance ce qui est imputable à une bonne gestion interne et ce qui est imputable à des facteurs exogène s dont la volatilité des prixs de l’énergie au niveau international . D’où l’urgence de mettre en place des comptabilités analytiques, afin de discerner les centres de coûts en temps réel et de mieux adapter les structures organisationnelles à la mission et aux contraintes de Sonatrach. 2.-Au niveau de la gestion interne, fixer les objectifs d’amélioration des performances reliés à chaque fonction ou à chaque système de gestion, selon une démarche descendante et en vérifier le réalisme (ratios, contexte), vérifier qu’à chaque objectif fixé peuvent être associés des indicateurs de performance faciles à mettre en œuvre et évaluer l’ordre de grandeur des impacts attendus (gains, qualité, délais, coût…), selon une démarche ascendante. Et mettre en place un audit opérationnel du patrimoine existant, en le réactualisant à la valeur du marché et, notamment un audit des immobilisations corporelles et incorporelles. Ces immobilisations sont souvent traitées d’une manière superficielle, alors qu’elles sont déterminantes pour une entreprise comparable à Sonatrach, ce qui renvoie d’ailleurs au nécessaire renouveau du Plan comptable national. -3. Sur le plan organisationnel,, mettre en place des structures organisationnelles plus adaptées à ses missions et évaluer les systèmes d’information en temps réel quant à leur efficacité sur le plan délai, coût et atteinte des objectifs. Et ce, afin de déterminer le test d’efficacité des structures et organigrammes existants, de leur compatibilité avec les contraintes existantes, l’évaluation des circuits et analyser les supports d’information de gestion, afin de raccourcir les délais source de surcoûts et des propositions concrètes pour améliorer l’organisation. -4-. Analyser les circuits banques primaire- Banque centrale -Sonatrach pour les conditions de paiement, afin d’accélérer la rapidité des opérations, où actuellement les procédures bureaucratiques nuisent à la prise de décision qui doit se faire en temps réel, ainsi que les structures d’appui techniques et de formation, l’identification de la stratégie des entreprises concurrentes et des institutions internationales et leurs facteurs. Analyser l’ensemble des règles juridiques influençant le secteur énergétique (environnement légal et institutions publiques), afin de permettre une gestion transparente des coûts et des contrats. Cela suppose la mise en place d’une formation pointue et d’ instruments adaptés aux normes internationales, ce qui devrait permettre des économies, de développer le partenariat dans la transparence, de mieux définir les projections économiques et financières et permettre les prévisions par la simulation / modélisation et donc aider à la prise de décision en temps réel, afin d’éviter les nombreux litiges qui se chiffrent en dizaines de millions de dollars. 5-. Concentrer le développement de Sonatrach en amont qu’en aval – noyau dur de l’entreprise, évitant la dispersion, en se spécialisant dans ses métiers de base et en développant l’aval la pétrochimie qui procure une haute valeur ajoutée . -6-. Pilier de Sonatrach, un audit de la gestion des ressources humaines qui est le fondement de l’efficacité de Sonatrach, reposant sur le dialogue permanent avec le collectif des cadres et travailleurs et le renforcement des liens- centre de recherche -université, Sonatrach. . -7- Dans le cadre de la nécessaire transition énergétique , Sonatrach doit consacrer une partie des ressources à la protection de l’environnement, à l’efficacité énergétique dont la réduction des gaz torchés , un des plus grand gisement , mais ces actions dépassent le cadre de Sonatrach ,supposant une coordination intersectorielle et une nouvelle politique des subventions dont la consommation intérieure approche les 50% de la production actuelle en développant en relation avec Sonelgaz et d’autres segments en partenariat avec le privé national et international les énergies renouvelables.
Suite et fin