Les participants à une conférence nationale organisée, samedi à la maison de la culture Houari Boumediene de Sétif, à l’occasion de la Journée nationale du Chahid (18 février), ont mis l’accent sur le rôle joué par les lycéens dans le succès de la lutte du peuple algérien pour l’indépendance.
Le Pr. Soufiane Loucif du département d’histoire de l’université Sétif-2 a rappelé, dans ce cadre, qu’un grand nombre de lycéens algériens avaient quitté les bancs d’étude pour rejoindre les rangs de la Révolution, à l’instar des lycéens, Mohamed Kerouani (ex lycée Albertini) et Malika Gaïd de Sétif, ajoutant que de nombreux lycéens sont devenus des héros et étaient utiles durant à la Révolution « du fait de leur formation dans les deux langues arabe et française ».Ces étudiants, a-t-il ajouté, dont Meriem Bouatoura, Malika Kharchi, Ziza Massika, Abbas Amardjia, Lakhdar Bekouche, Mohamed Kerouani, Malika Gaïd, Abdelwahab Khebaba et bien d’autres, rédigeaient les rapports du commandant de la zone de Sétif et assistaient aux réunions des chefs de la Révolution dont, entre autres, les colonels Amirouche et Tahar Zebiri.L’intervenant a tenu à rappeler à la génération d’aujourd’hui les sacrifices faits par ces étudiants, pour en tirer des leçons et l’inciter à contribuer à son tour à l’édification d’une Algérie « forte et développée », estimant, dans ce sens, que ces sacrifices peuvent constituer « une base pour affronter les défis à venir ».L’ancien ministre, Abderrahmane Belayat, a évoqué lors de cette rencontre le parcours de l’étudiant et Chahid Mohamed Kerouani (1933-1961). Le Chahid fut, selon lui, chargé des renseignements dans le maquis de la région.Il a rappelé, à ce propos, que Mohamed Kirouani est tombé au champ d’honneur le 16 octobre 1961, au cours de la réunion du Conseil de la zone 1 de la wilaya I historique, suite à une dénonciation, a-t-il précisé.Pr. Amel Kebaïli de l’université Sétif-2 a évoqué, pour sa part, les parcours militants d’un nombre de Chahidate de la Révolution de Novembre, dont Malika Kharchi et Meriem Bouatoura qui ont choisi la lutte armée, par conviction que la femme avait aussi un devoir révolutionnaire à assumer.Organisée par l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) et l’Association « Mechaâl chahid », avec le concours de l’Assemblée Populaire Communale de Sétif et l’Association des anciens élèves des lycées Malika Gaïd et Mohamed Kerouani, la rencontre a été l’occasion d’honorer plusieurs familles de Chouhada et de déposer une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des Chouhada de ces deux lycées, érigée sur la place du lycée Mohamed Kerouani au centre-ville de Sétif, en présence des autorités locales, de membres de la famille révolutionnaire et de la société civile.
Memouche D