Selon un rapport d’information du Sénat français, le rôle de l’Algérie est « déterminant » pour la stabilité de la zone euro-méditerranéenne, estimant que la relance des relations de l’Union européenne avec l’Algérie est devenue une réalité.
Basée principalement sur la reprise effective du dialogue eu égard au rôle est déterminant que joue l’Algérie pour la stabilité de la zone, a indiqué le rapport rédigé au nom de la commission des Affaires européennes sur le volet méditerranéen de la politique de voisinage. La relance des relations entre l’Union européenne et l’Algérie est devenue une réalité avec l’élaboration de nouvelles priorités de partenariat. La relance des relations entre l’Union européenne et l’Algérie est devenue une réalité avec l’élaboration de nouvelles priorités de partenariat, ont ajouté les membres de la commission qui ont décidé de rendre public le dit rapport. Présenté par le sénateur (rapporteur), Simon Sutour (Parti socialiste), le document souligne que la révision de la politique européenne de voisinage, en décembre 2015, a contribué à conférer un deuxième souffle à la relation entre l’UE et l’Algérie, relevant le besoin d’approfondissement des liens entre les deux parties. En effet, l’Algérie avait souhaité, le 31 août 2015, une évaluation de l’Accord d’association le qualifiant de déséquilibré à son détriment. Les négociations menées, depuis, ont abouti à l’adoption de nouvelles priorités de partenariat, lors du 10e Conseil d’association qui s’est tenu à Bruxelles le 13 mars dernier. Lors de sa visite en Algérie, le mois dernier, le commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage (PEV) et des négociations d’élargissement, Johannes Hahn, avait indiqué que l’UE continuera à soutenir l’Algérie dans ses efforts pour diversifier son économie et améliorer le climat des affaires. Une vingtaine de projets d’une valeur de plus de 200 millions d’euros ont été identifiés par les deux parties pour soutenir la diversification de l’économie algérienne, dont certains ont déjà été réalisés, rappelle-t-on.
L’Algérie veut valoriser, dans ces liens, sa position géostratégique et son apport à la politique énergétique de l’UE
Le rapport du Sénat français note que les autorités algériennes semblent également en demande d’un approfondissement de ces liens, précisant que l’Algérie veut valoriser, dans ces liens, sa position géostratégique et son apport à la politique énergétique de l’UE. Le rédacteur du rapport a estimé que la révision de la politique de voisinage a incontestablement facilité le rapprochement nécessaire en permettant de développer une approche plus pragmatique. Pour le rapporteur, qui n’écarte pas une réelle relance des relations bilatérales entre l’UE et l’Algérie, le succès de la transition économique voulue par le gouvernement algérien, face à la chute des prix des hydrocarbures, tient principalement à cette capacité à s’ouvrir et à devenir attractif. Au sujet du dossier migratoire, le rapport fait observer que l’Algérie rejette tout traitement sécuritaire des migrations et préconise une action contre les causes profondes des départs, à mener dans les pays d’origine et en faveur du développement. Lors des débats, le rapporteur qui avait rencontré plusieurs responsables algériens, a indiqué que son sentiment a changé en se rendant en Algérie: « Je pense que l’image que l’on en a, vue d’ici, gagnerait à une approche plus modeste et moins donneuse de leçons », a-t-il dit, en relevant la compétence des responsables qu’ils a rencontrés.