Sébastien Lecornu s’attelle  au budget 2026 sous haute tension et des dossiers brûlants à venir

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À peine renommé, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu va devoir s’atteler au budget 2026. L’objectif est clair : déposer le projet au Parlement dès ce lundi afin de garantir les 70 jours de débats des parlementaires et de finir l’année avec un budget. Sébastien Lecornu a notamment annoncé mardi 14 octobre la suspension de la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle » et « une contribution exceptionnelle » des Français les plus riches dans le prochain budget, confirmant l’abandon par le gouvernement du recours à l’article 49.3 de la Constitution. »Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle », a annoncé le Premier ministre, mettant un terme à plusieurs semaines de suspense. »Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028″, a-t-il précisé.Sébastien Lecornu va devoir convaincre la gauche, qui réclame la suspension de la réforme des retraites, une augmentation de la fiscalité pour les Français les plus riches et un engagement à ne pas utiliser l’article 49.3, qui permet d’adopter un texte sans vote des parlementaires. Le premier ministre s’est engagé, mardi, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, à interrompre la mise en œuvre du texte de 2023. Les députés PS, qui savourent leur victoire, ne voteront pas la censure.En annonçant la suspension de la réforme des retraites de 2023, le premier ministre a fait un pas en avant important sur la voie du compromis. Censurer ce gouvernement serait désormais incompréhensible pour une grande partie des Français.Le chef du gouvernement a fait un pas en avant important sur la voie du compromis. Son initiative peut permettre de sortir d’une crise politique majeure qui paralyse le pays. Alors que les parlementaires vont enfin se lancer dans l’examen des projets de loi de finances, censurer ce gouvernement serait désormais incompréhensible pour une grande partie des Français lassés des manœuvres politiciennes.Une chute de M. Lecornu pourrait entraîner une dissolution qui, au mieux, ne résoudrait rien ou à une démission du président de la République. Des campagnes électorales précipitées et largement improvisées ne permettent pas de débattre sereinement de ces questions, ni de présenter de vrais projets politiques.Une motion de censure qui fait débat. Après la nouvelle nomination Sébastien Lecornu à Matignon le 10 octobre, une majorité de Français ne souhaite pas que l’une des motions de censure déposées soit votée contre ce nouveau gouvernement, selon une enquête « L’Opinion en direct » menée par Elabe pour BFMTV et publiée ce mercredi 15 octobre.Cette opinion est précisément partagée par 56% des Français. Dans le détail, 33% ne veulent « pas du tout » qu’une motion de censure soit votée contre 23% qui ne se disent « pas vraiment » pour une adoption de cette motion de censure.A contrario, 43% sont pour une motion de censure, dont 21% des personnes interrogées qui se disent « tout à fait » pour et 22% qui sont « plutôt » d’accord.Par contre,le souhait d’une motion de censure est largement partagé du côté des électeurs du Rassemblement national à hauteur de 60% ainsi que par les partisans du NFP à 53%, même si l’avis est très divisé au sein de la gauche. Et pour cause: 68% des électeurs LFI sont pour et 68% des Français qui soutiennent le PS s’y opposent.Du côté des électeurs Ensemble, 86% s’opposent à une motion de censure. Plus à droite encore, 75% des électeurs des Républicains se disent également contre.Censuré par le RN et LFI et dernièrement sous la menace du PS, le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a besoin de la mansuétude des socialistes pour se maintenir, a annoncé lors de sa déclaration de politique générale qu’il proposerait au Parlement la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites « jusqu’à l’élection présidentielle ».

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