Santé : L’Algérie réaffirme son engagement pour un plan de lutte contre la résistance aux antimicrobiens

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a réaffirmé, hier à Alger, l’engagement de l’Algérie à élaborer un plan d’action national pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en cohérence avec la stratégie mondiale.

 « Le ministère s’est engagé en collaboration avec ses partenaires, dans un processus inclusif visant l’élaboration d’un plan stratégique national dédié spécifiquement à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, en cohérence avec la stratégie mondiale », a relevé M. Hasbellaoui dans une allocution prononcée lors des travaux de la journée nationale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Ce plan, a ajouté le ministre, vise à mieux faire connaitre et comprendre le problème de la résistance aux antimicrobiens, renforcer les connaissances et les bases factuelles par la surveillance et la recherche, réduire l’incidence des infections, optimiser l’usage des agents antimicrobiens et garantir des investissements durables pour combattre la résistance aux  antimicrobiens. Pour M. Hasbellaoui, ce plan d’action va renforcer le dispositif déjà mis en place par le ministère de la Santé, à travers le réseau algérien de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques AARN, avec comme laboratoire de référence l’Institut Pasteur d’Alger (IPA). Il a estimé que c’était un problème « majeur » de santé publique qui n’a pas épargné l’Algérie, ajoutant que c’est un « impératif » pour le secteur privé en tant qu' »acteur clé dans l’environnement médical et sanitaire d’être inclus dans ce dispositif ».  « La résistance aux antimicrobiens constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement à l’échelle mondiale », a-t-il insisté, ajoutant que l’impact de la résistance aux antimicrobiens nécessité le recours à des médicaments couteux, engendre la prolongation de la maladie, de son traitement, de l’hospitalisation et accroit les dépenses la santé et la charge financière sur la familles. Le ministre a fait savoir que l’Algérie disposait d’un cadre juridique (décret exécutif de 2017) portant création, missions, organisation et fonctionnement du comité multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, précisant que ce cadre servira de point de départ pour la mobilisation de tous ceux qui sont responsables des mesures visant cette lutte. Dans le but d’être au rendez-vous, a souligné M. Hasbellaoui, il est essentiel de veiller à ce que les éléments clé de l’action nationale de lutte soient « efficacement » mis en oeuvre et traduits en action « concrètes et mesurables ». Selon M. Hasbellaoui, grâce à des mesures « décisives collectives » avec les autres secteurs, la résistance aux antimicrobiens peut être « minimisée », sachant que la résistance est en grande partie due à une utilisation « inadéquate » d’antimicrobiens et une « mauvaise utilisation » dans l’agriculture, ajoutant que « nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions à ces problèmes » . Un plan d’action mondial contre la résistance aux antimicrobiens a été élaboré, pour riposter à ce « grave problème » de santé publique, à la 68ème Assemblée mondiale de la santé en 2015 aux Etats-unis, avec l’adoption d’une résolution invitant à mettre en oeuvre ce plan.