Russie: « l’escalade des tensions » dans la région d’Iran inquiète Moscou

0
776

 

 

Le Kremlin a exprimé avant-hier  son inquiétude de la poursuite de « l’escalade des tensions » autour de l’Iran malgré les  déclarations du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo assurant en Russie ne pas vouloir de guerre avec Téhéran, ont rapporté des médias  locaux.

« Pour l’instant, nous constatons que l’escalade des tensions sur ce thème  se poursuit », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, accusant les Etats-Unis de « provoquer » l’Iran, ont ajouté les mêmes  sources. Les relations déjà tendues entre Washington et Téhéran se sont envenimées depuis une semaine. L’Iran a suspendu certains de ses engagements pris en  vertu de l’accord de 2015 encadrant son programme nucléaire, un an après le retrait unilatéral américain de ce texte, tandis que l’administration Trump a renforcé ses sanctions contre l’économie iranienne.

Accusant Téhéran de préparer des « attaques » contre les intérêts américains  au Moyen-Orient, le Pentagone a dépêché dans la région un porte-avions, un navire de guerre, des bombardiers B-52 et une batterie de missiles Patriot. « Fondamentalement, nous ne cherchons pas une guerre avec l’Iran », a  affirmé M. Pompeo mardi soir lors d’une conférence de presse avec son homologue russe Sergueï à Sotchi, avant de rencontrer le président Vladimir Poutine.

Mercredi, le département d’Etat américain a ordonné à son personnel  diplomatique non-essentiel de quitter l’ambassade de Baghdad et le consulat  d’Erbil (nord). « On peut difficilement parler de quelconques assurances. Il y a une  situation évidente qui est la tendance à la poursuite de l’escalade », a réagi M. Peskov. Il a ajouté « voir avec regret les décisions prises par l’Iran » mais  indiqué « comprendre que l’Iran ne prend pas ces décisions volontaires mais en réaction à la pression précisément des actions des Etats-Unis qui provoquent Téhéran ». La Russie, comme les Européens et la Chine, sont favorables à un maintien  de l’accord sur le nucléaire signé en 2015.