Dans son dernier édito, la revue El Djeich est revenue sur la dernière réunion tripartite ayant regroupé les dirigeants algérien, tunisien et libyen.
« Outre les victoires diplomatiques successives qu’elle vient de remporter, l’Algérie a franchi d’importants pas, avec la Tunisie et la Libye, sur la voie de la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme pour les pays de la région, que reflète la tenue des travaux de la réunion consultative, la première du genre, entre les dirigeants des trois pays, en Tunisie, le 22 avril 2024 », affirme la même source. Pour la revue de l’ANP, il s’agit d’une démarche intervenant edans une conjoncture régionale sensible, notamment à l’ombre des graves développements sur le plan régional et des crises sans précédent au niveau international qui nécessitent une coordination des positions entre les pays du Maghreb arabe ainsi que la consolidation des efforts, l’approfondissement et l’intensification des concertations, afin de relever efficacement les nombreux défis politiques, sécuritaires et économiques et éviter d’être affectés par les mutations accélérées qui s’opèrent dans la région et dans le monde ». « Ce qui prouve l’attachement de l’Algérie à faire prévaloir l’action collective commune est que l’idée de cette importante rencontre émane de Monsieur le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté, en de nombreuses occasions, sur la nécessité de trouver un mécanisme de concertation régulier et périodique, en particulier pour les pays d’Afrique du Nord, qui œuvrerait à apporter des solutions appropriées aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Solutions de nature à mettre notre région à l’abri des menaces réelles qui la cernent, renforcer les fondements de sa sécurité, de sa stabilité et de son développement, et qui ne seront donc que plus profitables à ses peuples », ajoute l’édito. Ce dernier souligne que « le principal avantage à mettre au crédit de ce nouveau mécanisme important est qu’il coupera définitivement la voie aux ingérences étrangères et aux graves conséquences qui en résultent pour les pays de la région qui n’ont de cesse de réaffirmer leur attachement légitime à la souveraineté de leur décision, à l’avènement d’un système international multipolaire et à des relations internationales fondées sur les principes de coopération, de solidarité et de justice, ainsi qu’à l’égalité de tous les pays de la planète devant le droit international ». « Contrairement à ce qu’il en est actuellement, où la politique du ‘deux poids, deux mesures’ et la duplicité prévalent dans le traitement des différends au niveau international », pointe l’édito. Et de poursuivre, « Sur cette base, cette réunion consultative, en plus d’être une étape importante dans le cadre de l’unification des points de vue sur les questions internationales et régionales, de manière à permettre aux pays de la région de faire entendre leur voix unifiée dans les fora internationaux, permettra inévitablement d’établir des bases solides pour le renforcement de la coopération aux niveaux sécuritaire et économique, notamment pour ce qui est d’assurer la sécurité alimentaire et hydrique. Cela s’est traduit par la signature, en Algérie, le 24 avril 2024, d’un accord pour la création d’un mécanisme de concertation entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye sur la gestion de leurs eaux souterraines communes au Sahara septentrional. »
A.A