Une nouvelle étude, menée par des chercheurs anglais et américains et publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), met en lumière les risques sanitaires liés à une sédentarité prolongée.
Les résultats sont sans appel : rester assis ou allongé plus de 10,6 heures par jour augmente considérablement les risques de maladies cardiovasculaires, de cancers, de diabète, et même d’Alzheimer. Surnommée « la tueuse silencieuse », la position assise, loin d’être reposante, est un accélérateur de pathologies métaboliques. Cette étude, qui s’est appuyée sur les données de plus de 89 000 personnes âgées en moyenne de 62 ans sur une période de huit ans, révèle que la sédentarité est directement liée à des risques accrus de fibrillation auriculaire, d’insuffisance cardiaque, d’infarctus et de mortalité cardiovasculaire. « Rester assis ou allongé trop longtemps peut nuire à la santé cardiaque, même chez les personnes physiquement actives », avertit le Dr Shaan Khurshid, cardiologue et co-auteur principal de l’étude. Heureusement, des gestes simples peuvent faire la différence. En réduisant de seulement 30 minutes le temps passé assis chaque jour, remplacées par une activité légère ou modérée (comme marcher, s’étirer ou faire du ménage), on diminue de manière significative les risques de maladies cardiovasculaires. Selon Charles Eaton, professeur de médecine, même des activités légères permettent de réduire le risque d’insuffisance cardiaque de 6 % et la mortalité cardiovasculaire de 9 %. Quant aux activités modérées à intenses, elles abaissent ces risques respectivement de 15 % et 10 %. Pour préserver sa santé, il suffit d’adopter de nouvelles habitudes : se lever régulièrement au travail, marcher quelques minutes lors des pauses, ou préférer les activités debout à celles sur le canapé. Ces petits changements peuvent avoir un impact majeur sur la prévention des maladies liées à la sédentarité.