Le Conseil de la nation a exprimé, jeudi, son rejet catégorique du contenu du communiqué du Parlement européen (PE), dont il fustige les «flagrantes contrevérités véhiculées sous le couvert des principes du Droit international, ce qui constitue une immixtion éhontée dans les affaires internes d’un Etat souverain».
«Le bureau du Conseil de la nation, sous la présidence de M. Salah Goudjil, président du Conseil, exprime son rejet catégorique et fustige une bévue récurrente du Parlement européen qui vient de rendre public, sans scrupules, sous couvert du Droit international et des principes moraux, un communiqué tronqué de contrevérités éhontées ». « Cette dépravation et ce dérapage dangereux, rejetés, représentent une immixtion récurrente dans les affaires internes d’un Etat souverain. Il s’agit, en fait, d’un déchaînement de parties malveillantes qui ont, toujours, instrumentalisé cette institution, la dénuant de toute crédibilité auprès des âmes éprises de liberté de par le monde », a-t-il ajouté. Il a affirmé que le Parlement européen qui « se tient, avec impudence, sur un piédestal d’arrogance et de mépris, appelle au respect des droits de l’homme dans certains pays et à leur étouffement dans d’autres. Luttant, tantôt, pour l’indépendance et affichant, tantôt, un mutisme assourdissant face à la tyrannie. Il appelle au respect de la légalité tout en se nourrissant de l’exploitation, s’appuyant, en cela, sur des contre-vérités juridiques, politiques, diplomatiques et morales ». De ce fait, le Bureau du Conseil de la Nation appelle le Parlement européen à « se départir de la politique des deux poids deux mesures et à ne pas faire preuve de haine et de rancune envers les pays qui ne se soumettent pas à ses politiques ». « Le Parlement européen doit faire montre de plus de crédibilité et d’engagement et avec autant d’enthousiasme affichés à l’égard d’autres régions, pour dénoncer les exactions que subit le peuple palestinien sans défense et la profanation de ses lieux sacrés et de son patrimoine, les crimes commis contre les femmes, les vieillards et les enfants de ce peuple étant encore vivaces dans les esprits », poursuit le communiqué. « Aussi, le pullulement des cas de pot de vin et autres cas d’achat des consciences de certains membres du Parlement européen ont-ils eu pour conséquence l’occultation du droit à l’autodétermination d’un peuple qui lutte pour son autodétermination ». Le Bureau du Conseil de la Nation réaffirme, à nouveau, que le peuple algérien « s’est soulevé contre le colonialisme abject pour défendre des valeurs et des principes des droits de l’homme, consacrer la suprématie de la loi et faire régner la Justice », en soulignant que « l’Algérie nouvelle, sous la direction de son président, M. Abdelmadjid Tebboune, a franchi des pas géants et réalisé des acquis à la hauteur de sa renommée, des acquis dont l’écho retentit au niveau des institutions internationales et de tous les pays ou entités qui peinent à digérer le succès éclatant d’un pays qui a retrouvé son lustre et renoué avec sa réputation digne de respect et de considération, forçant le respect, l’admiration et la reconnaissance de la Communauté internationale, un pays qui n’accepte point de diktat ou de protectorat ». Le Conseil de la nation a, en outre, tenu à rappeler que les institutions de l’Etat « accomplissent leurs missions, dans le respect de la Constitution du 1er novembre 2020 et des lois de la République. La Justice qui y règne est sous-tendue par le principe de séparation des pouvoirs, une justice indépendante qui rend ses verdicts au nom du peuple algérien et ne se soumet pas aux désirs, ni aux humeurs ou encore moins aux injonctions comme le prétend vainement le Parlement européen qui veut ternir son image en lui imputant des accusations sans fondement ». « Cette entité n’a d’autre choix que de reconnaître que les relations de l’Algérie avec les autres pays sont fondées sur le principe d’égal à égal et de respect mutuel », conclut le Bureau du Conseil de la nation.
« Une immixtion éhontée dans les affaires internes de notre pays »
L’Assemblée populaire nationale (APN) a condamné, de son côté, dans les termes les plus forts, la résolution « au contenu infondé et erroné » du Parlement européen (PE) sur la liberté d’expression et de la presse en Algérie, affirmant qu’il s’agit d’ »une immixtion éhontée dans les affaires internes du pays ». « Nous avons pris connaissance avec une profonde indignation de la résolution du Parlement européen sur la liberté d’expression et de la presse en Algérie », indique l’APN, soulignant que ce document reprenait des éléments « totalement infondés, erronés, et loin de la vérité sur la situation en Algérie où la scène médiatique connait une dynamique, une ouverture et une liberté ». Condamnant « dans les termes les plus forts le contenu de cette résolution », l’APN a estimé qu’il s’agit d’ »une immixtion éhontée du Parlement européen dans les affaires internes de notre pays, résolument déterminé à amorcer un véritable décollage à travers l’édification de ses institutions constitutionnelles souveraines ». « Souveraine dans ses décisions et ses positions, l’Algérie croit en le principe d’égal à égal dans ses relations avec les pays du monde, y compris l’Union européenne, et ne tolère d’aucune manière la politique des deux poids deux mesures qui sert des agendas connus de tous », a affirmé la chambre basse du parlement. L’APN a exprimé , « son extrême étonnement » de l’attitude du Parlement européen qui a « ignoré le canal direct de communication entre les deux instances, à savoir la Commission parlementaire mixte « Algérie-UE » qui vient d’avoir un nouveau président, élu par la partie européenne suite à la démission de l’ancien pour son implication dans des affaires de corruption ». « On est par conséquent en droit de s’étonner des pratiques d’une institution parlementaire dont la crédibilité est entachée par les scandales de corruption et de pot-de-vin, une institution qui ferme les yeux sur les souffrances du peuple palestinien, meurtri, opprimé et agressé, et tourne le dos au peuple sahraoui occupé dont les richesses sont pillées simplement pour avoir revendiqué son droit à recouvrer ses territoires et sa liberté ». Exprimant « avec regret les pratiques persistantes et excessives du Parlement européen, contrôlé par des cercles connus qui tentent de couvrir et de déformer les faits », l’APN a affirmé rejeter la politique de cette institution parlementaire européenne qui « détourne les regards sur les causes justes et le droit des peuples à la liberté et au recouvrement de leurs territoires usurpés ». « L’Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’est résolument engagée sur la voie du renforcement de l’Etat des institutions sur les fondements de la véritable démocratie et du respect de la souveraineté des peuples, loin des faux slogans. Elle demeure attachée à ses positions et principes qui ont été sa source d’inspiration dans sa lutte armée et sa quête pour réaliser la justice et assurer le droit des peuples à la prospérité, au développement et à la souveraineté ».