La participation de l’Algérie aux travaux de l’Assemblée générale annuelle de l’organisation des Nations unies à New York a été une opportunité pour le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel de rappeler, une fois de plus, les principes cardinaux de la diplomatie algérienne et ses positions constantes par rapport aux questions internationales dans le monde, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que la résolution politique des crises et conflits en privilégiant la voix du dialogue et de la concertation.
L’Algérie qui est entrée à l’ONU le 8 octobre 1962, date symbole de la victoire du peuple algérien sur le colonialisme, a connu l’époque glorieuse de sa diplomatie sous la conduite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Messahel s’est entretenu, en marge du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, avec plusieurs de ses homologues, lesquels ont salué le leadership de l’Algérie dans la résolution des crises en Afrique et dans le monde arabe. De son côté, Messahel a affirmé que l’Algérie, grâce à la politique de réconciliation nationale, a acquis une pré- cieuse expérience dans la lutte contre l’extrémisme violent, qu’elle est disposée à partager dans l’intérêt de la lutte commune contre le terrorisme. Il a rappelé que grâce à la politique de réconciliation nationale, initiée par le Président Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie a retrouvé le chemin de la paix et de la stabilité et a réussi à rassembler tous les Algériens autour des valeurs séculaires du peuple algérien, valeurs faites de tolérance, d’humanisme et de respect de la vie humaine.
Cette Charte a été massivement approuvée par le peuple algérien qui a ainsi traduit son puissant attachement à son unité et à ses valeurs ancestrales et exprime son rejet de tout extrémisme et de toute velléité d’atteinte à la cohésion et à l’entente nationales, a-t-il ajouté, soulignant que la mise en œuvre de cette Charte a permis le rétablissement de la paix et de la stabilité dans tout le pays et contribué à renforcer l’harmonie de la société algérienne. Le ministre a indiqué que cette Charte a surtout permis l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et stratégies multisectorielles de protection contre les facteurs générateurs d’extrémisme ainsi que l’instrumentalisation de la religion à des fins politique. Parmi ces lignes de conduite, il a cité, en premier lieu, la promotion de la démocratie participative en tant qu’instrument privilégié de lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et leurs fondements idéologiques. Aujourd’hui, les institutions républicaines sont pluralistes, issues des urnes et inclusives de toutes les forces politiques respectueuses de la Constitution et des lois, a-t-il affirmé, assurant que le renforcement des assises démocratiques fait l’objet d’efforts constants des autorités algériennes.
Le ministre a cité comme deuxième ligne de conduite à observer la construction d’un Etat capable et fort, fondé sur la primauté du droit, a été érigée en exigence pour la pleine réussite de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Messahel a, en outre, indiqué que l’Algérie considère qu’il est plus que jamais nécessaire de procéder à un examen collectif des causes qui ont conduit à la faillite du système de sécurité collective que les pères fondateurs de l’ONU ont érigé en un rempart devant prémunir les générations à venir contre les horreurs de la guerre. Tout en réitérant l’attachement de l’Algérie aux principes cardinaux de sa politique extérieure et qui sont ceux-là mêmes consacrés dans la Charte des Nations unies, à savoir le respect de l’indépendance et de l’intégrité territoriale des Etats, la non-ingé- rence dans les affaires intérieures des Etats, le règlement pacifique des différends et le respect du droit à l’autodétermination, Messahel a souligné que l’Algérie entend continuer d’assumer activement le rôle qui est le sien sur la base desdits principes et à privilégier la voie de la solution politique que ce soit en Syrie, au Yémen, au Mali ou en Libye.
S’agissant de la lutte contre le terrorisme, le ministre a indiqué que ce fléau et sa matrice, l’extrémisme violent, continuent d’occuper le devant des préoccupations de la communauté internationale, d’où la nécessité, a-t-il relevé, d’une prise en charge urgente et rapide de cette menace grandissante et des phénomènes aggravants, citant le retour des combattants terroristes étrangers ainsi que la progression de l’islamophobie qui est, a-t-il insisté, de nature à alimenter le discours radical. Quant à la question de la migration, Messahel a appelé à une approche judicieuse qui tient compte, à la fois, des opportunités à exploiter au béné- fice des économies des pays et des sociétés respectives, mais aussi des situations fortement préjudiciables, tant aux personnes concernées qu’aux pays contraints d’y faire face.
Il a ajouté, à ce propos, que l’Algérie qui a été un pays d’origine et de transit, et aujourd’hui, de destination des flux migratoires, mesure à sa juste valeur la complexité de cette question et considère nécessaire de continuer à rechercher ensemble des solutions globales, intégrées, équilibrées et fondées sur un juste partage des responsabilités qui préservent la dignité de personnes que la peur et la pauvreté ont mises sur le dangereux chemin de l’exode et de l’exploitation par le crime organisé transnational. Il a, par ailleurs, fait part des actions entreprises par l’Algérie pour la promotion des droits de la femme et de son autonomisation ainsi que pour la prise en charge des jeunes, notamment à travers la Constitution algé- rienne amendée en 2016. A cet égard, il a rappelé les prix obtenus par l’Algérie au niveau de l’Union africaine ainsi que les différents rapports et études d’organisations régionales et internationales qui ont apporté un témoignage fort éloquent quant à ces développements positifs. Enfin, Messahel a relevé que, malgré toutes les incertitudes et les menaces qui pèsent sur le monde, le message de l’Algérie est un message d’espoir, d’engagement sincère de solidarité, de disponibilité attentive et d’écoute.