Résolution de la crise au Mali: L’Algérie réitère son attachement  au processus de paix

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Dans le cadre de sa participation aux travaux de la 42e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine à Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé que l’Algérie poursuivait ses démarches visant à parvenir au consensus nécessaire entre toutes les parties maliennes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et à renforcer leur adhésion dans ce cadre, en vue de réaliser ses objectifs sur le terrain.

Les entretiens qu’il a eus avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu’avec le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Omar Touray, ont porté essentiellement sur les défis auxquels fait face le processus de paix et de réconciliation au Mali, ainsi que les voies et moyens à même de surmonter les entraves actuelles afin d’impulser la dynamique indispensable à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. En qualité de chef de file de la médiation internationale et présidente du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA), l’Algérie poursuit ses démarches visant à parvenir au consensus nécessaire entre toutes les parties maliennes signataires de l’Accord et à renforcer leur adhésion dans ce cadre, en vue de réaliser ses objectifs sur le terrain, a indiqué M. Lamamra. L’Algérie qui a toujours plaidé pour le dialogue et la concertation comme unique solution des crises dans le monde et plus particulièrement dans la région où elle évolue, poursuit ses efforts, sans relâche, en vue de parvenir à résoudre les conflits qui secouent la région du Sahel. C’est dans ce sens que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait valoir l’exigence d’une approche inclusive répondant à la complexité des problèmes structurels et conjoncturels et aux défis que le Mali doit relever, y compris dans la lutte contre le terrorisme, a estimé raisonnable et justifiable une période de transition d’une durée ferme de 12 à 16 mois. Lors de l’audience qu’il avait accordée le 6 janvier courant à une délégation malienne de haut niveau, le Président Tebboune avait insisté sur la nécessité pour les autorités de la transition du Mali de s’engager à faire de l’année 2022 celle de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Le rôle de l’Algérie a été salué par plusieurs instances internationales, en premier lieu le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine qui s’est félicité de la disponibilité et des efforts de l’Algérie, à sa tête le président Abdelmadjid Tebboune, visant à accompagner le Mali et la CEDEAO dans la voie salutaire de la compréhension mutuelle en vue de sauvegarder les intérêts supérieurs du peuple malien et d’éviter à la région un engrenage de la tension et une exacerbation de la crise. Dans ce contexte, le CPS indique que la mise en œuvre des dispositions pertinentes des communiqués de la CEDEAO sera examinée en liaison avec le résultat des efforts à déployer par l’Algérie, partie prenante pour amorcer un dialogue serein et réaliste entre le Mali et la CEDEAO-. Il a également réaffirmé que l’Algérie était en mesure de guider le processus en vue de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. L’Algérie vient de démontrer, une fois de plus, qu’elle demeure un acteur incontournable dans la résolution es crises régionales, notamment dans les pays du voisinage immédiat qui sont menacés par des défis sécuritaires et ont besoin d’être accompagnés dans leur processus de sortie de la crise.  L’Algérie qui considère la stabilité au Mali comme un appui à sa sécurité stratégique et nationale, basée sur l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, n’a eu de cesse de réaffirmer son attachement à cet accord comme une solution idoine et durable à même de mettre fin au conflit opposant les antagonistes maliens. A cet égard, de nombreux acteurs internationaux et régionaux ont salué les grands efforts menés par l’Algérie pour assurer le retour et le maintien de la stabilité au Mali, réaffirmant l’impérative application effective de l’accord de paix et de réconciliation, le seul et unique choix pour rétablir la paix et la stabilité dans ce pays. Les Maliens se sont réjouis des résultats obtenus en matière de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali grâce à l’accompagnement constant de la médiation internationale conduite par l’Algérie, à la faveur du comité de suivi de l’application de l’accord qui n’a ménagé aucun effort pour maintenir l’équilibre de ce processus.

Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité ont été maintes fois soulignés par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent a notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région.

Il faut relever, à ce propos, que de nombreux acteurs avaient loué les efforts de l’Algérie en matière de paix et de sécurité, assurant, de ce fait, l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par la voix du dialogue et de la concertation politique. Dans ce sens, l’Union européenne, faut-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye. L’Algérie demeure un «acteur-clé» au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle «significatif» de médiation dans les crises malienne et libyenne. L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays. Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières. Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation «significatif» à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire.

La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme.

Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport. Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. Il faut dire à ce propos que le renforcement de l’action diplomatique, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême du pays. La diplomatie algérienne a marqué sa présence dans les efforts de règlement de nombreux conflits en Afrique, notamment dans la région, comme la Libye, le Mali et le Sahara Occidental, en participant à des sommets internationaux ou en échangeant directement avec les acteurs concernés. Il s’agit pour l’Algérie de reconquérir la place qui a toujours été la sienne. Concernant la situation au Mali, le président Tebboune avait appelé au respect de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger qui, selon lui, «demeure le cadre idoine pour relever les défis de la gouvernance politique et du développement économique dans ce pays».  Les efforts déployés par la diplomatie algérienne n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs les plus avertis. T. Benslimane