Reprise des activités sportives: Les choses commencent enfin à bouger, mais…

0
683

Ouf ! On commence enfin à évoquer au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, l’éventualité de la reprise des activités sportives au niveau des Fédération.

Ce n’est qu’un début, il n’y a encore rien de décidé ou de fixé, mais l’on commence à bouger. Ce qui est de bon augure et un bon signe dans cette période de léthargie contagieuse. Après six mois d’arrêt pour cause de Covid-19, il était plus que temps de songer à la reprise, d’autant que tous les pays autour de nous l’ont déjà fait en respectant un protocole sanitaire strict, mais loin d’être rédhibitoire. Des rencontres seront organisées au courant de cette semaine entre des représentants du MJS et leurs homologues des Fédérations, notamment ceux des sports Co afin de discuter des modalités de la relance des compétitions dès que les hautes autorités donneront en le feu vert. «Il sera demandé à chaque Fédération d’établir une feuille de route en rapport avec ses activités prévues jusqu’à la fin de l’année», a expliqué le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi. Il s’agit toutefois de faire vite et ne pas trop traîner, car il n’y a plus de temps à perdre. Si l’on prend le cas du football, le début de la nouvelle saison accuse déjà un retard considérable sachant que l’on est à la mi-août, alors que les équipes n’ont pas encore établi leur programme de préparation. A leur décharge, elles ne savent même pas quand est-ce que elles seront autorisées à reprendre les entraînements. Antar Yahia, le nouveau directeur technique de l’USMA, s’en est plaint, dans une déclaration accordée, samedi, à la Télévision publique. A l’instar de tous les autres dirigeants, il est dans l’expectative. C’est le flou total. Si l’on veut démarrer la saison dans les plus brefs délais, il est impératif d’accélérer le processus de la reprise. Mais l’on a, malheureusement, l’impression que personne n’est prêt. A cette allure, la compétition ne peut pas démarrer avant la fin septembre, voire plus. Avec un championnat à 20 clubs, il est inutile de rappeler les difficultés qui peuvent en découler notamment par rapport à la programmation. Va-t-on pouvoir respecter le calendrier ? Déjà en temps «normal», la Ligue  avait toutes les peines du monde à le faire respecter. Imaginer alors si sa marge de manœuvre se rétrécit à cause du retard dans la reprise du championnat. De nombreux observateurs prédisent, à juste titre d’ailleurs, que la prochaine saison sera l’une des plus difficiles à gérer, même si les dirigeants de la FAF et de la LNF ne semblent pas s’en inquiéter. C’est franchement de l’irresponsabilité et de la négligence de penser que l’on peut facilement rattraper le coup. Le temps qui s’égrène sans aucune perspective à l’horizon reflète la légèreté avec laquelle est traité le problème. Le rôle des dirigeants du football est justement de mettre la pression nécessaire  pour que les autorités prennent conscience de l’urgence de la situation. D’autant plus que les autres secteurs, comme les commerces, les cafés, les restaurants ont repris leurs activités. Pourquoi alors le sport resterait confiné ?

Ali Nezlioui