Rencontre nationale sur le développement des exportations – Vers l’élaboration d’une nouvelle feuille de route

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 Le ministre du Commerce, Said Djellab, a relevé hier la nécessité de réduire le coût logistique des transports pour hisser la compétitivité du produit algérien sur les marchés internationaux.

Intervenant à la seconde journée du symposium international sur la trans-logistique, le transit et l’entreposage des marchandises (SITTEM 2018), le ministre a préconisé que les efforts des différents acteurs se concentrent sur une exploitation optimale des infrastructures logistiques afin d’accueillir davantage et dans de bonnes conditions les marchandises. Dans cette optique, il a plaidé pour la fédération des énergies afin de parvenir à instaurer un système performant qui garantisse l’efficacité des opérations des exportations et l’efficience des mécanismes de coordination et de gestion des opérations logistiques et de transit des marchandises. Par ailleurs, en évoquant la démarche de développement des exportations algériennes, M. Djellab a fait part de l’organisation, en 2019 et en 2020, d’une tournée à travers une quarantaine de pays pour promouvoir le produit algérien à travers le monde et lui permettre de pénétrer les marchés extérieurs. Dans ce sens, une rencontre nationale sur le développement des exportations nationales se tiendra dans les prochains jours, a-t-il avancé. Cette rencontre regroupera l’ensemble des acteurs de la logistique, de la communication, des douanes et des établissements bancaires dans l’objectif de l’élaboration d’une feuille de route dédiée au renforcement des exportations hors hydrocarbures, a-t-il précisé. Abordant les expositions spécifiques algériennes tenues cette année à Washington, Bruxelles, Doha, Nouakchott, Libreville et Dakar, le ministre a considéré que ces foires avaient permis de confirmer que « le produit national a sa place sur ces marchés ». En outre, a-t-il poursuivi, ces expositions ont également permis de prendre conscience de l’importance cruciale des métiers de la logistique et du transit. Il a alors relevé la nécessité impérieuse de maitriser ces métiers pour assurer aux produits nationaux un cheminement convenable ainsi que les meilleures chances d’arriver à leur destination dans les conditions optimales exigées par les centrales d’achat et les entités de grande distribution. Agissant sous les orientations et les directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement et ses partenaires semblent plus que jamais déterminés à amorcer une nouvelle dynamique de redressement de l’économie nationale, étant convaincus de la délicatesse du contexte actuel et de la nécessité de participer activement à cet effort national, qui consiste à sortir le pays de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Ceci d’autant que le chef de l’Etat venait d’exhorter le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux à s’imprégner « des valeurs de solidarité et d’unité que véhicule le combat libérateur du pays pour bâtir une économie forte et créatrice de richesses et d’emplois ». Mettant en avant les tes tensions financières auxquelles fait face le pays, Ouyahia avait expliqué que la feuille de route qui lui a été tracée par le président de la République, vise à mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l’industrie, les services et l’agriculture, préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale. Le gouvernement, dira-t-il, « ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l’investissement et cultiver des relations sereines avec les entreprises dans le cadre de la loi ». Le Premier ministre avait tenu à assurer que toutes les entreprises établies en Algérie sont les leviers du développement du pays et qu’elles feront  l’objet de toute la considération du gouvernement « sans discrimination aucune ». Les signataires du Pacte économique et social de croissance ont rappelé dans ce sens que le dialogue social, porté et réitéré dans le dernier message du président de la République, les encourage et les incite à la solidarité,  à la mobilisation et à l’unification de leurs énergies pour la construction du développement du pays dans « la souveraineté, l’indépendance et dans le respect des valeurs millénaires du peuple algérien et dans le renforcement de l’Etat de droit ». Ils ont considéré  que l’appel lancé par le président Bouteflika à l’adresse du gouvernement et de ses partenaires doit constituer, pour l’ensemble des acteurs, le socle d’un sursaut national pour le renouveau économique. Ainsi, le gouvernement, le patronat et l’UGTA, étant les trois acteurs majeurs et complémentaires du processus de développement socio-économique, sont tenus de faire montre d’un haut degré de coordination avec un esprit de consensus national sur les questions économiques et sociales, comme cela a été évoqué par le président de la République. Cela a été concrétisé à travers deux instruments, à savoir la tripartite et le pacte national économique et social de croissance. Le premier est un mécanisme de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires économiques sociaux, qui se réunissent régulièrement pour rapprocher les points de vue, définir les priorités et travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés. Le second instrument, le pacte national économique et social de croissance, a notamment fixé parmi ses objectifs, l’accélération du processus de réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat d’affaires, le développement du système de santé et de la protection sociale, l’accès au travail et l’amélioration du pouvoir d’achat, ainsi que la sécurité énergétique et l’adéquation du système de formation avec les besoins de l’entreprise. Dans le cadre du pacte, l’UGTA s’est engagée à contribuer à un climat économique et social favorable et à mobiliser les travailleurs en faveur de la compétitivité de la production nationale et de la stabilité sociale. De leur côté, les employeurs se sont engagés à promouvoir une économie de production en respectant la législation et en préservant la santé au travail, à contribuer à la lutte contre le chômage et à mettre en adéquation la formation avec le marché du travail. Le pacte national économique et social pour la croissance est basé sur la volonté du président de la République de promouvoir la concertation afin d’atteindre l’épanouissement économique et mettre l’Algérie à l’abri de la crise financière.