Religion: Le projet de Djamaâ El Djazaïr œuvre à incarner la diplomatie religieuse et culturelle de l’Algérie

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©Farouk Batiche/DPA/MAXPPP ; 27 October 2020, Algeria, Algiers: A view inside the courtyard of the Great Mosque of Algiers, also known as Djamaa el Djazair. The Great Mosque of Algiers was designed by the German architecture firm KSP Juergen Engel Architekten and engineers of Krebs und Kiefer International and constructed by China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). The mosque, which is considered to be one of the largest mosques of the world and houses the world's tallest minaret, will open for prayers on Thursday on the occasion of Al-Mouled Al-Nabawy and will be officially inaugurated on the first of November, the 66th anniversary of the Algerian revolution against France. Photo: Farouk Batiche/dpa

Le recteur de Djamaâ El Djazaïr, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, a affirmé, lundi à Alger, que «le projet de Djamaâ El Djazaïr œuvre à incarner la diplomatie religieuse et culturelle de l’Algérie avec ses nobles objectifs».

Cette déclaration est intervenue lors de la clôture du Forum de la pensée culturelle islamique, organisé au Centre culturel de Djamaâ El Djazaïr, en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. A ce propos, Cheikh Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini a rappelé que «le décret régissant le rectorat de Djamaâ El Djazaïr prévoit et évoque cette diplomatie religieuse et culturelle qui a pour objectif le renforcement des liens de fraternité et de coopération entre les pays voisins et africains notamment, en concrétisation des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Le renforcement des liens de fraternité et de coopération tend également «à réaliser les intérêts de ces peuples et à contribuer à la promotion de leur vie et de leur situation matérielle et morale», a-t-il expliqué. La mosquée, à travers ses structures à l’image du centre culturel, du centre de recherche en sciences religieuses et du dialogue des civilisations, l’Ecole supérieure des sciences islamiques «Dar El Quran» et la bibliothèque, «s’attèle à concrétiser ces objectifs», a-t-il relevé. Pour sa part, Mme Mouloudji a souligné «les efforts colossaux consentis par le président de la République pour réaliser le développement en Afrique et contribuer à la stabilité de ses pays et à la lutte contre la violence et le terrorisme, d’où l’intérêt majeur porté à la composante religieuse et culturelle des Africains, notamment le soufisme». Et de poursuivre qu’il s’agit également de s’intéresser de près aux doctrines Kadiria, Tidjania, Senoucia et Rahmania, saluant la clairvoyance et la perspicacité de la diplomate algérienne sur les plans politique, religieux et culturel. «On pourrait considérer le patrimoine malékite, achaarite et soufi comme une voie commune avec les Africains, à travers les routes commerciales historiques et la chefferie traditionnelle, représentée notamment par les grands chouyoukh soufis d’Algérie, aussi bien les fondateurs que leurs disciples ou leurs descendants», a-t-elle soutenu, soulignant que le dénominateur commun spirituel et symbolique constitue un élément essentiel dans le développement de la coopération. La chefferie soufie algérienne, a poursuivi Mme Mouloudji, est à même de s’ériger en force dans la résolution des conflits, le traitement des crises économiques, des risques environnementaux, de la migration, de l’extrémisme, du terrorisme et de la pauvreté, appelant à investir dans de nouvelles méthodes diplomatiques, en recourant à la chefferie religieuse algérienne. Lors de cette conférence de clôture, une convention-cadre de coopération a été signée entre le ministère et le rectorat de Djamaâ El Djazaïr, par la ministre de la Culture et des Arts et le recteur de Djamaâ El Djazaïr, qui a pour but d’assurer un accompagnement par les établissements du secteur de la Culture au profit de cet édifice culturel et religieux, dans plusieurs domaines liés à la pensée, au livre, au patrimoine culturel et à l’activité littéraire. Organisée sous le thème : «Les valeurs diplomatiques culturelles et religieuses», cette conférence a été rehaussée par la participation de plusieurs chercheurs universitaires, à l’instar du directeur de l’Université d’Alger 2, Rahmani Saïd, qui a présenté une communication intitulée: «Les valeurs religieuses et leur rôle dans la communication socioculturelle entre les peuples.» Pour l’intervenant, «la connaissance mutuelle entre les peuples, les cultures et les religions est la seule voie à même d’éliminer les obstacles qui se dressent face à un système de valeurs commun, d’autant plus que l’Homme vit aujourd’hui une crise de valeurs et d’éthique, dans le contexte des progrès technologiques effrénés». De son côté, Boulaghras Abdelouahab, du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), a indiqué dans sa communication intitulée «Valeurs humaines dans le discours soufi, retour à l’expérience algérienne», que le discours soufi algérien «prône les valeurs humaines». Il a évoqué le rôle de l’Emir Abdelkader dans la diffusion des valeurs humaines dans le monde, ainsi que le rôle des confréries soufies dans la diffusion de l’Islam en Afrique. Le secrétaire général de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), Lekhemissi Bezzaz qui a présidé cette conférence, a mis en avant dans une allocution sur «La diplomatie religieuse», «l’importance de la dimension religieuse dans le rapprochement entre les peuples et les Etats» et aussi «dans la résolution des conflits internationaux». Et de relever que l’Algérie «dispose de composantes spirituelles et de legs historique et scientifique qui l’habilitent à jouer un rôle de premier plan, notamment dans l’espace africain». La 3e édition du Forum de la pensée culturelle islamique s’est ouverte le 12 mars, à l’occasion du mois de Ramadhan, et ce, sous l’égide de Mme Mouloudji, et en coordination avec Djamaâ El Djazair. Des questions culturelles et intellectuelles de dimension spirituelle ont été évoquées à ce Forum, en se focalisant sur «les valeurs civilisationnelles et les enjeux d’avenir».

Grande affluence des fidèles pour faire don de leur sang

La campagne de don de sang, organisée par l’Agence nationale du sang (ANS), en collaboration avec Djamaâ El Djazaïr, a enregistré une grande affluence des fidèles et des visiteurs de cet édifice religieux et civilisationnel, confirmant ainsi l’attachement de la société algérienne, toutes composantes confondues, aux valeurs de solidarité et d’entraide pendant le mois béni, surtout lorsqu’il s’agit de sauver des vies. Placée sous le slogan : «Tous unis pour le don de sang en ce mois de partage», cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée maghrébine du don de sang, a connu une grande affluence des fidèles et des visiteurs de Djamaâ El Djazaïr venus de différentes wilayas, illustrant ainsi les plus belles images de solidarité enracinée dans la société algérienne, notamment pendant le mois béni de Ramadhan, notamment lorsqu’il s’agit de sauver des vies qui ont un besoin en urgence de cette matière vitale. De nombreux fidèles rencontrés ont exprimé leur enthousiasme de participer à la campagne de don de sang organisée dans cet édifice religieux et civilisationnel. A ce propos, M. Kamel, enseignant universitaire à Batna, a indiqué que le don de sang «permet de ressusciter les traditions d’entraide dans la société algérienne et contribue à sauver des vies», ainsi qu’à «renforcer les stocks de cette matière dans les banques de sang des hôpitaux pour parer à toute urgence». Répondant à l’appel de solidarité, le personnel et les cadres de Djamaâ El Djazaïr, sous la supervision du recteur de Djamaâ El Djazair, Mohamed Mamoune El-Kacimi, veillent à «la réussite de l’opération, en encourageant les fidèles et les visiteurs de cet édifice religieux à faire don de leur sang», a déclaré le sous-directeur de l’information et de la communication de Djamaâ El Djazaïr, Belkacem Adjadj. Les imams de cet édifice religieux ont également «mobilisé et encouragé les fidèles à faire des dons à travers des cours religieux mettant en exergue les vertus de la solidarité et des bonnes actions pour sauver la vie d’autrui, tel que prôné par les préceptes de l’Islam et ses valeurs ancrées dans la société algérienne», a-t-il ajouté. Djamaâ El Djazair a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour la «réussite» de cette campagne, notamment les médias et ses pages sur les réseaux sociaux pour promouvoir cette campagne humanitaire et de solidarité. Pour leur part, les responsables de l’Agence nationale du sang (ANS) ont salué la «grande affluence» des fidèles pour faire don de leur sang à Djamaâ El Djazair afin d‘approvisionner les banques de sang durant le mois de Ramadhan, a indiqué le directeur de la communication de l’ANS, le Dr Kerri Sofiane, qui a rappelé que Djamaâ El Djazair a abrité deux campagnes les 22 et 30 mars, et s’apprête à abriter une troisième le 6 avril, à l’occasion du 27e jour du mois de Ramadhan.

Zahra Ougaoua /Ag.

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