Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a affirmé lundi à Alger que l’État opte pour une régulation raisonnée du marché, conciliant liberté d’initiative et mécanismes de contrôle, sans pour autant revenir à une politique d’encadrement généralisé ni à un désengagement complet.
S’exprimant lors d’une audition devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à l’étude du projet de loi de règlement budgétaire de l’exercice 2022, Zitouni a souligné que cette orientation reflète la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, selon laquelle l’État doit jouer un rôle de régulateur garant de la stabilité du marché. Le ministre a rappelé les instructions du président visant à renforcer l’efficacité de la gouvernance économique, à accélérer les réformes et à construire un système financier et commercial performant, capable de faire face aux défis actuels. À ce titre, il a qualifié le secteur du commerce intérieur de levier stratégique, à la fois pour rationaliser les subventions, intégrer l’économie informelle, réguler les équilibres entre production, distribution et consommation, et contribuer à la stabilité de la balance des paiements. Zitouni a plaidé pour un renforcement de la coordination entre les secteurs productifs, les opérateurs économiques, les organisations professionnelles et les structures de contrôle, tout en mettant en avant le rôle du citoyen comme acteur central du changement, dans un esprit de transparence et d’ouverture. Revenant sur la gestion du mois de Ramadhan dernier, le ministre a salué la mobilisation des moyens de contrôle, en partenariat avec les opérateurs économiques et les autorités locales, ce qui a permis de garantir la disponibilité des produits et la stabilité des prix, renforçant ainsi la confiance du citoyen dans les politiques publiques. Concernant le règlement budgétaire 2022, Zitouni a précisé que le secteur du Commerce et de la Promotion des exportations a bénéficié d’une enveloppe de 146,3 milliards DA, dont 139,9 milliards ont été effectivement consommés, soit un taux d’exécution de 95 %, qu’il a qualifié d’indicateur positif d’une gestion rigoureuse et efficace. Parmi les programmes réalisés figurent la stabilisation des prix du sucre blanc et de l’huile alimentaire raffinée, la prise en charge des révisions salariales, le financement du transport vers les régions du Sud, ainsi que le soutien aux établissements sous tutelle et la mise en œuvre de projets de numérisation et d’infrastructures commerciales.






