Récolte de la cerise à Tizi-Ouzou: Une hausse prévisionnelle de plus de 26% de la production

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2012

La production de la cerise dans la wilaya de Tizi-Ouzou affiche une hausse prévisionnelle de plus de 26% cette année comparativement à la saison précédente, a-t-on appris dimanche auprès de la Direction des services agricoles.

La production de 15 960 quintaux de cerises prévue pour cette année sur une superficie en production de 665 ha avec un rendement de 24 quintaux/ha sera supérieure au vu des premières récoltes qui sont très satisfaisantes, a indiqué Lathmas Mohamed Yaiaoui, du service de l’Organisation de la production et de l’appui technique (OPAT). Les récoltes effectuées depuis début mai ont donné des résultats importants et le rendement de 24 quintaux/ha prévus initialement est passé à 26 quintaux/ha, donc on prévoit une récolte de 17 290 quintaux au lieu des 15 960 calculés sur la base d’un rendement de 24 quintaux/ha, a-t-elle ajouté. Depuis le lancement de la récolte au début de ce mois, quelque 4420 quintaux de cerises ont été récoltés sur une superficie de 170 ha, a souligné Mohamed Yaiaoui qui a rappelé que durant la saison 2016, la wilaya de Tizi-Ouzou a enregistré une production totale de 13 718 quintaux/ha réalisée suite à un rendement de 15 quintaux/ha. Cette augmentation de la production locale du «fruit des rois» a été favorisée par des conditions climatiques favorables, absence de pluies et de vents forts, durant la période de floraison des cerisiers, ce qui a permis une bonne fructification, a-t-on indiqué de même source. Pour sa part, l’inspecteur phytosanitaire Kaci Boukhalfa a insisté sur l’importance de l’entretien des cerisaies, de l’adaptation de la conduite des vergers aux changements climatiques et de la lutte contre les maladies et ravageurs (champignon, bactéries, insectes) pour assurer une bonne production.

Le Capnode, un insecte qui a décimée de nombreux cerisiers durant les années 1990, n’est pas aussi fatal car ce ravageur a toujours existé, mais il a trouvé un terrain favorable à sa prolifération au point de devenir un fléau, durant les années 1990 à cause de la sécheresse qui avait marqué cette période et de la négligence voire de l’abandon de vergers par leurs propriétaires, a-t-il expliqué. Un regain d’intérêt pour la culture de la cerise ces dernières années, exprimé par la reprise des cerisaies abandonnées, le traitement des arbres malades, le remplacement des vieux sujets de la destruction de ceux contaminés par le capnode, leur protection en hiver contre les champignons, par badigeonnage des troncs avec un produit à base de cuivre, la pratique de l’irrigation, le greffage, et le travail de sensibilisation, d’orientation et d’accompagnement des agriculteurs par la DSA, ont permis de relancer cette filière, a observé ce même responsable. La cerisaie de la wilaya de Tizi-Ouzou est répartie sur plusieurs communes.

Larbaa n’Ath Irathen se classe en haut du podium en disposant à elle seule d’un verger de 210 ha de cerisiers. Suivent Irdjen et Iferhounene qui comptent chacune des vergers de 144 ha, Bouzguene, (30 ha), Ouadhias (28 ha), Béni Yenni avec 15 ha, mais qui assurent une importante production, et Maatkas (13ha). D’autres localités tel que Boghni, Azazga et Tadmaït, disposent de vergers dont la superficie se situe entre 3 et 7 ha, a-t-on appris de même source. Sur les marchés de la wilaya, les premières récoltes sont vendues entre 400 et 600 DA le kilo, au lieu des 600 à 800 DA au début de la saison dernière, la disponibilité du fruit grâce à une production importante laisse prévoir une baisse du prix en pleine saison, a-t-on appris d’agriculteurs et de vendeurs rencontrés sur les marchés des villes de Draâ Ben Khedda et de Tizi-Ouzou.