Rapport américain sur la liberté du culte en Algérie: La classe politique dénonce une ingérence flagrante

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Le dernier rapport américain sur la liberté du culte en Algérie a fait réagir plusieurs acteurs de la classe politique qui ont dénoncé une ingérence flagrante dans les affaires internes de notre pays.

Ainsi, le FLN, le RND, le mouvement El Bina, Ennahda et d’autre partis ont a exprimé leur rejet catégorique du contenu du communiqué américain sur la liberté de culte en Algérie et de toutes les tentatives d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays. Ils ont appelé tous les acteurs de la scène nationale à faire face à de telles politiques et à préserver l’unité de l’Algérie et la souveraineté de ses décisions, tout en souligné les inexactitudes contenues dans le communiqué américain, précisant que la liberté de culte est un droit garanti par la Constitution et régi par la loi, et c’est une affaire intérieure algérienne et non une affaire américaine. La publication du communiqué en ce moment précis énonce des objectifs politiques évidents, à travers une tentative visant à faire du chantage et à exercer une pression sur l’Algérie pour qu’elle renonce aux principes de sa politique étrangère en matière de défense des causes justes, en tête desquelles les questions palestinienne et sahraouie, ont observé les mêmes formation politiques, estimant que cette démarche constitue une tentative de manipuler l’opinion publique sur les crimes d’extermination perpétrés par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien et sa transgression de tous les droits internationaux. Pour sa part, le Haut conseil islamique (HCI) a fait part de son étonnement quant à la teneur du communiqué du Secrétariat d’Etat américain, ajoutant qu’il a omis les exactions commises par l’entité sioniste à l’encontre des musulmans en Palestine, en les empêchant d’accéder à la Mosquée Al-Aqsa et de prier en son sein. Le HCI s’est interrogé si le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, attendait que le Congrès adopte une loi qui protège la vie humaine et criminalise l’assassinat d’enfants et de femmes ainsi que la destruction de maisons, pour publier un communiqué qui criminalise l’entité sioniste, laquelle bombarde les maisons des Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie avec des missiles fournis par les Etats-Unis, au su de M. Blinken.  « Après l’épuisement des cargaisons de bombes et de missiles fournies par son pays à l’entité sioniste, M. Blinken n’a pas attendu l’approbation du Congrès américain pour fournir de nouvelles munitions à l’entité sioniste, mais il a pris lui-même la responsabilité d’envoyer ces munitions de toute urgence, car l’approbation du Congrès pouvait prendre un certain temps, pendant lequel les Palestiniens auraient pu respirer et le bombardement des maisons, l’assassinat des enfants et de leurs mères et la destruction de leurs maisons auraient cessé ». De son côté, l’Observatoire arabe des droits de l’Homme a dénoncé le communiqué américain et les informations fallacieuses et erronées qu’il contient et qui n’ont aucun rapport avec la réalité, appelant à ne pas porter atteinte à la culture des sociétés arabes. « L’ingérence américaine dans les questions qui ont trait à la liberté de culte est totalement inacceptable, étant des questions internes liées aux particularités sociétales et culturelles », a estimé l’Observatoire, soulignant que l’Algérie « est un exemple à suivre en matière de renforcement de la liberté de croyance et de culte au regard de son système juridique qui protège les croyances mais aussi de sa contribution efficace aux efforts régionaux et internationaux visant à consolider les dénominateurs communs entre les différentes religions et civilisations ». « L’Algérie œuvre en outre à diffuser les valeurs positives pour la consécration de cet objectif, notamment les valeurs de tolérance, du vivre-ensemble et de dialogue en tant fondements de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour tous les peuples du monde, et ce, grâce aux efforts considérables et au soutien indéfini du président de la République, Abdelmadjid Tebboune » Le Parlement arabe a condamné, quant à lui, les informations contenues dans le dernier communiqué du Secrétariat d’Etat américain, indiquant qu’il contenait « des informations incorrectes et erronées qui n’ont rien à voir avec la réalité ». « Les questions relatives à la liberté de culte sont liées à la spécificité sociétale et culturelle de chaque société et ne doivent, sous aucun prétexte, faire l’objet d’une ingérence étrangère », a estimé le Parlement. Rappelant que l’Algérie est connue pour ses principes de modération et de juste milieu, le Parlement arabe a souligné que « la Constitution et les lois algériennes reconnaissent les libertés religieuses et garantissent clairement et sans ambiguïté la liberté de croyance ». Le Parlement a mis en avant les grands efforts consentis par l’Algérie dans ce domaine sous la direction éclairée du Président de la République. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf avait exprimé ses profonds regrets concernant les informations erronées et inexactes sur l’Algérie, contenues dans le communiqué du Secrétariat d’Etat américain. Dans un entretien téléphonique avec son homologue américain, Antony Blinken, M. Attaf a souligné que le communiqué avait omis les efforts consentis par l’Algérie en vue de consacrer le principe de liberté de culte et de pratique religieuse, un principe garanti par la Constitution algérienne de manière claire et sans équivoque.Le ministre a, également, évoqué « le dialogue engagé par notre pays avec les Etats-Unis à cet égard, et l’expression, à plusieurs reprises, de sa disponibilité à recevoir l’ambassadeur itinérant américain pour la liberté de religion dans le monde, en vue de mettre la lumière sur les faits, outre l’engagement effectif de l’Algérie à préserver le principe de liberté de culte conformément à ces obligations internationales y afférentes ». Partant de toutes ces évolutions, les Algériens sont plus que jamais au renforcement du front interne et à l’adhésion autour des institutions de l’Etat et à soutenir ses positions stratégiques, ainsi qu’au resserrement des rangs et à l’unification des positions pour défendre les intérêts suprêmes du pays. Les élites politiques et académiques ont été également invitées à cristalliser les idées de cette initiative en projets, en programmes et en mécanismes d’action commune à même de renforcer la cohésion nationale à tous les niveaux et sécuriser l’avenir des générations. De l’aveu de nombreux observateurs internationaux, grâce à la volonté sincère et forte du président de la République, l’Algérie a, ces dernières années, consolidé les libertés publiques et l’exercice démocratique et promu les droits de l’Homme, tout en renforçant la contribution de toutes les composantes de la société civile à la gestion de la chose publique. Cette démarche ne peut que se renforcer à l’avenir, à la faveur des amendements proposés aux lois relatives aux associations et aux partis politiques et aux codes communal et de wilaya, et ce, dans le cadre de l’adaptation de ces textes aux dispositions de la Constitution de novembre 2020. Le Président Tebboune aura ainsi mené de larges consultations ayant permis à plusieurs personnalités nationales et responsables de partis et d’organisations de souligner leur soutien à son programme et leur volonté de contribuer aux efforts visant à conforter le front intérieur et à améliorer la situation socioéconomique du pays. Ses rencontres avec les responsables des médias nationaux lui auront, quant à elles, permis d’écouter les préoccupations socioprofessionnelles de la corporation médiatique dans le but d’améliorer la performance de la profession de journaliste pour en faire un partenaire efficace dans l’effort de développement national.

Récemment, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a mis en avant les réformes économiques profondes initiées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de la mise en œuvre de son programme visant à instaurer un modèle économique ouvert et diversifié, protégé par un cadre législatif et juridique, rassurant et stimulant l’investissement.

Ce cadre offre à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, promulguée en juillet 2022, avec ses textes d’application.  Cette loi constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus. La nouvelle loi sur l’investissement consacre le principe de la stabilité juridique, d’autant qu’aucun changement n’y sera appliqué pour une durée de 10 ans au minimum, mais renforce également les normes de transparence et de numérisation des procédures liées aux activités d’investissement notamment avec la création d’un guichet unique à compétence nationale dédié au grands projets et aux investissements étrangers, a-t-il souligné, rappelant les mesures de facilitation pour l’octroi du foncier destiné à la réalisation de projets d’investissement dans divers domaines. Le Premier ministre a également évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étrangers. Dans le même sillage, il a passé en revue la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement, notamment le financement islamique.  Après avoir présenté les principaux axes du nouveau cadre relatif à la promotion de l’investissement, qui sera mis en œuvre avec fermeté afin d’assurer la pérennité d’un environnement juridique moderne, transparent et attractif, le Premier ministre a souligné que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique en Afrique. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles.Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique. Ce conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développement des réserves nationales en hydrocarbures, et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des produits énergétiques. Il est appelé aussi à suivre l’introduction et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, la transition énergétique vers un nouveau modèle national de production et de consommation d’énergie en fonction des ressources énergétiques et minières nationales et à suivre les engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays. Il devra assurer le suivi de la régulation du marché énergétique national, l’impact de la situation énergétique nationale et internationale sur le pays, ainsi que la valorisation des ressources énergétiques et la dimension énergétique liée à l’environnement et au changement climatique. Le suivi des alliances stratégiques et les partenariats internationaux en matière énergétique, notamment les engagements et accords commerciaux à long terme et à portée stratégique font partie également de ses missions. Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs. En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux. A ce titre, le gouvernement a insisté sur l’impératif d’éradiquer toutes les formes de corruption et de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale et accélérer la numérisation, notamment du secteur de la finance, et en particulier les Domaines, les impôts et les Douanes afin de parvenir à la transparence de toutes les transactions. A ce titre, le président de la République avait donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, au niveau central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’ensemble du territoire national.

T. Benslimane