Protection des droits du citoyen: L’Etat «se dressera  avec fermeté» face à quiconque tenterait de porter atteinte

0
130

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Abderrachid Tabi a affirmé dimanche à Alger, que la protection des droits du citoyen était en tête des priorités du pouvoir judiciaire, soulignant la nécessité de «se dresser avec fermeté» face à quiconque tenterait de porter atteinte à ces droits. 

 Dans son allocution lors de la cérémonie d’installation de Mme Guellati Douniazad, nouvelle présidente de la Cour d’Alger et de M. Boudjemâa lotif, Procureur général au sein de la même cour, M.Tabi a affirmé que «la protection du droit du citoyen à la sécurité, à la santé et à l’alimentation vient en tête des priorité du pouvoir judiciaire» qui «se dresse avec fermeté face à quiconque tenterait de porter atteinte à ces droits, à l’instar de ce qu’ont fait certains individus irresponsables et saboteurs qui étaient derrière d’horribles accidents de la circulation, les feux de forêt, la hausse injustifiée des prix de certaines marchandises et la pénurie d’autres marchandises». Le ministre a également réitéré le souci des autorités d’ériger la Justice en «Justice citoyenne, avec tout ce que ce terme sous-entend comme significations, sens et dimensions», soulignant l’importance que la Justice soit «moderne et de proximité et fonctionne avec les normes de qualité, avec la facilité d’y recourir. Ceci repose sur l’approche basée sur le rapprochement du citoyen, tout en l’écoutant, avec une bonne communication et une bonne prestation publique». Dans l’objectif de «faire face à certains types de criminalité dangereuse, la législation nationale a été adaptée afin qu’elle soit plus cohérente avec les conventions internationales ratifiées, et ce en codifiant les dispositions à caractère coercitif qu’elles renferment, soit dans la Loi de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, la loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la loi de la lutte contre le terrorisme ou la loi de la lutte contre les stupéfiants».»L’Algérie a toujours été présente à tous les fora internationaux et régionaux, coopérant et adoptant tous les instruments» a-t-il affirmé, ajoutant que cet effort «lui a valu le respect de la communauté internationale, en dépit de certaines tentatives désespérées visant à minimiser les réussites algériennes qui s’alignent avec les exigences internationales».              «La Justice est aussi appelée à régler certaines situations dont souffre le service judiciaire en suivant les ateliers initiés il y a deux ans, relatifs, entre autres, au recouvrement des amendes, aux frais judiciaires, à la poursuite de l’organisation des archives, en plus de la bonne gestion des ressources humaines et matérielles», a souligné le ministre.Selon le ministre, «plusieurs projets de textes de loi sont en cours de préparation, dont certains présentés au Parlement à l’instar du texte de loi relatif à la préservation des terres relevant du domaine de l’Etat, au Code pénal et au Code de procédure pénale, alors que d’autres sont en cours d’élaboration, pour ne citer que le projet de loi-cadre sur la lutte contre le faux et l’usage de faux».Evoquant les programmes de réinsertion sociale des détenus dans les établissements pénitentiaires, le ministre a relevé que ces programmes ont réalisé «des résultats très positifs et contribué à la promotion de leur niveau intellectuel, dans un cadre prospectif visant leur réinsertion dans la société après leur élargissement, ainsi que la prévention de la récidive».  Dans ce cadre, il a rappelé que cette année a enregistré «la réussite de 2.263 sur 5.080 détenus dans les établissements pénitentiaires à l’examen du baccalauréat, soit un taux de réussite avoisinant les 50%». D’un point de vue structurel, le secteur de la Justice, poursuit M. Tabi, «avait parachevé de nombreuses structures de Justice et de formation concernant les juges et auxiliaires de justice, outre un grand progrès réalisé dans la modernisation et la généralisation des innovations dans la technologie et la communication électronique avancée, et ce en vue d’assurer une meilleure performance judiciaire».

Appel à poursuivre la lutte contre la corruption et le recouvrement des fonds détournés à l’étranger

Le ministre a par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’une «coordination étroite entre l’ensemble des acteurs du secteur, pour la poursuite de lutte contre la corruption et le recouvrement es fonds détournés à l’étranger .M.Tabi a affirmé, à l’adresse des juges, que «la bataille pour la lutte contre la corruption et le recouvrement des fonds transférés à l’étranger est toujours de mise et votre apport doit être important», soulignant que le statut de la Magistrature et son code de déontologie «requièrent du juge une prédisposition à s’acquitter de sa mission avec compétence et impartialité, en faveur d’une Justice efficace, forte, et crédible». Le ministre s’est, également, dit confiant que «la promotion de la Justice repose sur une entreprise impliquant tous les acteurs et parties concernés».  Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi , a procédé, dimanche, à l’installation de Mme Guellati Douniazed, nouvelle présidente de la Cour d’Alger et de M. Boudjemâa Lotfi, Procureur général près la même Cour.Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Tabi a affirmé que cette installation fait suite au mouvement partiel opéré, jeudi, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le corps des présidents des Cours de justice et des procureurs généraux près ces Cours. Pour M. Tabi, ce mouvement vise à «donner un nouveau souffle au secteur de la Justice, dans l’objectif d’améliorer la performance du service judiciaire et d’assurer une meilleure prise en charge des préoccupations du citoyen, et ce en bénéficiant des compétences qui sont en mesure de s’adapter aux changements positifs que connaît actuellement l’Algérie».Ce mouvement vise également, ajoute M.Tabi, à «apporter une plus-value et à contribuer à la moralisation de l’action judiciaire qui entre dans le cadre de la moralisation de la vie publique, étant l’un des axes de la réforme globale décidée par le Président de la République, considéré comme une priorité nationale au sein de son programme pour l’édification de l’Etat de droit et des libertés». 

Ahmed A / Ag