Protection de l’environnement – Une application mobile  baptisée « Biati » pour impliquer les citoyens

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Photo L'Echo d'Algérie@Fateh Guidoum

Une application mobile, permettant aux citoyens  d’alerter l’administration sur tout acte ou incident nuisibles à  l’environnement, sera lancée fin novembre en Algérie, a annoncé jeudi la  ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Fatima Zohra  Zerouati.

La mise en place de cette application, baptisée « Biati » (mon  environnement, Ndlr), entre « dans le cadre d’une approche participative  incitant les citoyens à s’impliquer dans la protection de l’environnement  et l’amélioration des conditions de vie », a souligné la ministre lors d’une  journée d’études sur la numérisation de l’information liée à  l’environnement.  L’application, téléchargeable sur Play Store, sur les appareils  Androïd et IOS (iPhone), a été conçue par Spider Network, une entreprise  algérienne de conseil spécialisée dans les systèmes d’information et les  applications internet, en collaboration avec l’Observatoire national de  l’environnement et du développement durable. « Nous avons développé un système d’alerte et de suivi des anomalies  liées à l’environnement. C’est un système très facile à utiliser : dès que  le citoyen constate une anomalie comme une décharge interdite ou un canal  d’eau qui a explosé par exemple, il rentre dans l’application et il fait  son alerte » explique Samira Berdjene, représentante de Spider Network. Dans la pratique, l’utilisateur de l’application doit cliquer sur  « signaler une anomalie » pour être redirigé vers un formulaire qu’il va  remplir et appuyer avec des photos et une description de l’anomalie  constatée dont il précisera le lieu exact, détaille la même responsable.    Une fois l’alerte envoyée, elle est aussitôt reçue par la Direction  de l’environnement de wilaya qui va la traiter et l’envoyer directement aux  autorités concernées, a-t-elle ajouté, invitant les citoyens à travers tout  le territoire national à s’y impliquer pour améliorer les conditions  environnementales.

Un système numérique intersectoriel pour la planification stratégique

 Une autre initiative liée à la numérisation dans le secteur de  l’environnement a été annoncée lors de cette journée d’études. Il s’agit d’un système numérique intersectoriel de gestion de la  planification stratégique du secteur de l’environnement (GIPSE).   « L’élaboration de ce système a été finalisée pour ce qui est du  secteur de l’environnement, en attendant sa généralisation à tous les  autres secteurs », a souligné M. Boualem Aissani, responsable de  Geosystem-Consult, le bureau d’études qui a mis en place ce système.    Grâce au GIPSE, auquel sont connectées les 48 directions de wilayas  de l’environnement, la stratégie nationale de l’environnement et du  développement durable (SNDD), y compris le plan d’action (PNAEDD) pour  2018-2022,  » a été totalement codifiée ce qui permettra un meilleur suivi  et une meilleure évaluation des projets », a-t-il soutenu.  Le même bureau d’études, poursuit son responsable, a également doté  le secteur de l’environnement d’autres systèmes pour la gestion du  littoral, la gestion d’un plan d’aménagement côtier, de la zone humide de  Tanga (El-Kala)  et enfin pour le suivi de la végétation dans les régions  désertiques.  Pour la ministre, « tous ces projets sont de très grande importance »  d’autant plus que la numérisation du secteur et de l’ensemble des secteurs constitue aujourd’hui « une priorité pour le Gouvernement « .

Le plan national sur le climat bientôt examiné par le Gouvernement

Rappelant les 600 actions intersectorielles inscrites dans le cadre  du Plan d’action national pour l’environnement et le développement durable  (PNAEDD) pour la période 2018-2022, Mme Zerouati a cité 156 actions  relatives au Plan national sur le climat, qui sera bientôt, précise-t-elle,  examiné par le Gouvernement.  Il s’agit également de 113 actions relatives à la préservation de la  biodiversité, 67 pour la diminution de la pollution terrestre, 40 relatives  à la consommation et à la production durables et 65 pour l’application de  la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. En outre, 30 actions sont inscrites entre 2018 et 2022 pour la gestion  industrielle des déchets dangereux, 50 actions pour la gestion intégrée des  ordures ménagères et 30 pour ce qui est des énergies renouvelables. Pour la même période, le secteur a inscrit 100 projets sectoriels dans le  cadre du Fonds national de l’environnement et du littoral (FNEL), a encore  rappelé la ministre.

Houda H / Ag