Les députés ont adopté, jeudi à la majorité, le projet de loi de finances 2019, lors d’une séance plénière présidée par Mouad Bouchareb, en présence de membres du gouvernement. Les partis de la majorité ont voté par « oui » tandis que les partis de l’opposition (le Parti des Travailleurs (PT), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), l’Union Ennahda-Adala-Bina, et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)), ont voté contre le projet de loi, les députés du Front El-Moustakbal se sont abstenus.
A rappeler que les députés du Front des forces socialistes (FFS) ont été absents lors de la séance du vote en raison de la suspension de son activité parlementaire depuis la fin du mois dernier, annoncée dans un communiqué rendu public le 26 octobre dernier. Selon le ministère des Finances, le texte de loi s’inscrit dans la continuité des efforts consentis par l’Etat en vue d’atténuer les effets négatifs de la diminution des ressources financières sur l’économie nationale, et ce dans un contexte marqué par des tensions sur l’équilibre financier interne et externe du pays, en raison de la baisse des cours du pétrole. Le texte consacre, à cet effet, la poursuite du contrôle de la dépense publique dans le but de limiter l’impact de ces tensions sur le trésor public. Les dispositions législatives prévues dans le projet de loi ont pour objectifs l’amélioration des revenus de l’Etat, la coordination et la simplification des procédures, la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, outre l’encouragement et la promotion de l’investissement productif et la bonification des taux d’intérêts bancaires au profit des citoyens. Le PLF 2019 prévoit une baisse de 10,9 % des dépenses d’équipement et une hausse de 8,1 % des dépenses de fonctionnement, induisant un déficit du trésor de -10,4 % par rapport au produit intérieur brut (PIB) (contre -11 %en 2018). Sur un total de dépenses estimé à 8.557,2 milliards DA, le projet de loi prévoit une hausse des dépenses de fonctionnement de 4.954,5 milliards DA en 2019 (+8,1 %) contre des dépenses d’équipement estimées à 3.602,7 milliards DA (-10,9%). Les recettes budgétaires prévues pour 2019 s’élèvent à 6.507,9 milliards DA, dont 2.714, 5 milliards DA de fiscalité pétrolière inscrite au budget. La fiscalité pétrolière devrait atteindre 3.201,4 milliards DA en 2019.Toutefois, le déficit du trésor prévu par rapport au Produit intérieur brut (PIB) baissera à -5,7 % en 2020 et à -5 % en 2021, selon les prévisions du ministère des Finances. Pour les 21 amendements proposés par les députés dans le cadre du PLF 2019, le parlement en a adopté trois. Les amendements restant ont été refusés ou retirés volontairement par leurs auteurs.
Moussa O