Produits chimiques  dans le secteur agricole : Adopter la prévention biologique au lieu de la prévention chimique

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Le président de la Fédération algériennes des  consommateurs, Zaki Hariz, a appelé lundi à Alger à l’impératif  d’intensifier le contrôle des fruits et légumes pour s’assurer qu’ils ne  contiennent pas de taux importants en résidus et polluants chimiques dont  les retombées sont néfastes pour la santé du consommateur.

Intervenant lors d’une journée d’études et d’information sur les polluants  chimiques dans la filière des fruits et légumes, M. Hariz a mis l’accent  sur la nécessité d’utiliser rationnellement les produits chimiques en  raison de leurs risques sur la santé du consommateur, soulignant  l’importance d’intensifier les campagnes de sensibilisation en faveur des  agriculteurs sur les dangers d’utilisation abusive de ces produits et des  pesticides agricoles par rapport à la santé publique. Précisant, dans ce sens, que l’objectif de cette journée était  d’interpeller les autorités publiques et les investisseurs dans le domaine  agricole et même les consommateurs sur le risque chimique préjudiciable à  la santé du consommateur, le même responsable a appelé à l’impératif  d’intensifier le contrôle des fruits et légumes pour s’assurer de leur  salubrité. Après avoir expliqué que le manque de contrôle dans la filière des fruits  et légumes est due à l’insuffisance des équipements de laboratoire et de la  formation dans les techniques d’analyse, il a exprimé à ce propos, son  souhait de créer dans les plus bref délais une commission de suivi composée  de toutes les parties concernées en vue de limiter le risque chimique. D’autre part, Mme Kahna Bettane, représentante du Centre national de  toxicologie (CNT), a indiqué que les fast-foods étaient à l’origine de  l’aggravation du taux d’intoxication notamment chez les enfants et les  personnes âgées. Elle a appelé également à l’importance d’utiliser rationnellement les  pesticides et les engrais dans les fruits et légumes vu leurs effets  néfastes sur le consommateur. Les agriculteurs doivent observer également  les quantités autorisées à cet effet pour la préservation de la santé  publique. Pour sa part, le directeur de la formation, de la recherche et de la  vulgarisation au ministère de l’Agriculture, Mekersi Iskander a fait savoir  que les efforts se poursuivent pour l’accompagnement et la sensibilisation  des agriculteurs quant aux dangers de l’utilisation excessive des engrais  et des pesticides chimiques sur la santé des consommateurs.  « Nos actions consistent principalement en la prévention et la mise en  place des moyens nécessaires pour la sensibilisation, l’information et  l’accompagnement des agriculteurs en vue d’adopter la prévention biologique  au lieu de la prévention chimique, notamment lors de la prévalence des  maladies touchant la filière des fruits et légumes ». Dans le même contexte, la directrice générale de l’Institut national de la  protection des végétaux (INPV), Basta Dalila a évoqué dans son intervention  les différentes maladies des végétaux et les moyens mobilisés pour la lutte  biologique au lieu de la prévention chimique ayant des impacts négatifs sur  la santé du consommateur à long terme. A ce propos, elle a appelé à la nécessité de revoir la réglementation et  de rendre impératif le contrôle sur la filière des fruits et légumes afin  de connaitre le degré des  polluants chimiques, en sus de la nécessité de  renforcer et de doter les laboratoires en moyens sophistiqués pour un  contrôle efficace.  De son côté, la représentante du ministère du Commerce a évoqué les  différentes législations relatives à la pollution chimique des aliments et  les mesures prises pour leur contrôle, affirmant, dans ce cadre, que la  garantie du contrôle ne peut être atteint qu’à travers la conjugaison des  efforts et les actions communes entre les différents secteurs et la société  civile. Elle a précisé que la question du contrôle demeure la préoccupation  primordiale du ministère du Commerce qui a mobilisé « tous les moyens  matériels et humains pour garantir la protection de la santé du  consommateur ».  Lors de cette rencontre, les intervenants ont appelé à la nécessité  d’adopter la prévention biologique au lieu de la prévention chimique en cas  de prévalence de maladies touchant les filières agricoles, affirmant que  les polluants chimiques existent dans les légumes, les fruits et tous les  produits de consommation à cause de l’aggravation de la prévalence des  différentes maladies. Ils ont appelé, en outre, à la nécessité d’inculquer aux enfants les  bonnes habitudes nutritionnelles tout en en s’éloignant de la consommation  des fast-foods.

Houda H