Président Ghali souligne : «S’armer d’un haut sens de responsabilité pour relever les défis»

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Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé à s’armer d’un haut sens de responsabilité en vue de faire face à tous les défis imposés par le statu quo et s’adapter aux derniers développements politico-militaires.

Selon l’Agence de presse sahraouie (SPS), M. Ghali qui a effectué une visite dans les camps des réfugiés à Smara, a insisté sur l’importance de faire preuve de responsabilité et de détermination pour contribuer, efficacement, aux efforts devant faire face aux défis de cette étape. Accompagné du Premier ministre sahraoui Bouchraya Hammoudi Bayoun et du responsable du secrétariat politique du front Polisario, Khatri Eddouh, M. Ghali a appelé à s’adapter aux développement politico-militaires en «faisant preuve de responsabilité au service des objectifs nationaux». Lors d’une rencontre avec le wali de Smara, Mme Meriem Salek Hamada, l’accent a été mis sur la situation générale dans cette wilaya y compris les aspects sécuritaire, social et politique. Aussi, le Président de la RASD a écouté quelques préoccupations soulevées dans la wilaya de Smara où il a donné des instructions aux autorités de prendre en charge les préoccupations des citoyens.

Des jeunes Marocains se réfugient à Melilla pour ne pas participer à la guerre au Sahara occidental Des dizaines de jeunes Marocains se sont rendus illégalement dans l’enclave espagnole de Melilla pour échapper au service militaire, car ne voulant pas être impliqués dans la guerre au Sahara occidental, rapportent des médias espagnols. Les services de sécurité de l’enclave espagnole de Melilla ont fait face, mercredi, à un afflux massif de migrants d’un genre nouveau. Selon le quotidien espagnol La Razon, 80 jeunes Marocains «âgés de 17 à 20 ans» ont escaladé le mur d’enceinte qui sépare le territoire de Melilla de celui du Maroc. Ces migrants sont des appelés du contingent marocain, explique le journal espagnol en citant des sources à Melilla. Ils sont tenus de rejoindre les rangs des Forces armées royales en 2022 pour une durée de 12 mois. Le média espagnol annonce que 14 jeunes appelés ont réussi à entrer dans l’enclave, les autres membres de ce groupe ayant été repoussés par les services de sécurité.

Le gouvernement marocain avait supprimé le service militaire obligatoire en 2006, mais a dû le restaurer en 2018 face au manque de volontaires désireux d’intégrer les rangs de l’armée. Les conscriptions se sont ensuite arrêtées durant l’année 2020 à cause de la pandémie de Covid-19. Le 13 décembre 2021, l’opération de recensement des futurs 20 000 appelés a débuté dans le royaume pour une reprise du service militaire en 2022. «Il semble qu’une partie des jeunes âgés entre 19 et 25 ans ne souhaite pas intégrer les casernes». Ce refus est dû, explique à l’agence de presse Sputnik, Bachir Mohamed Lahsen, professeur en sciences de la communication, spécialiste des questions africaines à l’université de Séville, au fait que la promotion 2022 sera la première à être affectée dans la guerre au Sahara occidental, depuis les années 1980. «De nombreux jeunes Marocains ne veulent pas être impliqués dans le conflit au Sahara occidental» qui oppose l’armée de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’armée marocaine, souligne-t-il. «Je pense que certains ne sont pas convaincus par cette guerre tandis que d’autres ne veulent pas perdre la vie ou être blessés dans les pilonnages quotidiens de l’armée sahraouie. Il est évident que la ligne de front au Sahara occidental n’est pas un endroit qui attire les jeunes. Surtout que les autorités marocaines imposent aux familles des soldats et à la presse un silence sur ce qu’il se passe sur la ligne de front», indique-t-il encore. Par ailleurs, le professeur de l’université de Séville souligne que «les conditions au sein de l’armée sont particulièrement difficiles et sont encore plus rudes dans les unités situées dans le mur» de séparation. Pour l’heure, il n’y a pas eu de réaction officielle des autorités espagnoles, tant à Melilla qu’à Madrid. «C’est un phénomène nouveau», relève Bachir Mohamed Lahsen. «Ces jeunes Marocains espèrent certainement que le refus de passer son service militaire sera un argument accepté par l’administration espagnole pour obtenir le statut de réfugié», explique Bachir Mohamed Lahsen.