Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé œuvrer au développement du pays dans tous les domaines « sur des bases solides », soulignant que les prémices du décollage économique commencent à apparaître.

« Nous œuvrons au développement du pays sur des bases solides, les principaux obstacles entravant le processus de développement par le passé ayant été surmontés », a indiqué mercredi le président de la République dans un discours prononcé lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, qui a été diffusé, vendredi soir, sur les chaînes de Télévision et les stations de la Radio nationale. Il a mis en avant, dans ce sens, « les étapes importantes » et les résultats positifs réalisés par l’économie nationale, devenue « la troisième économie en Afrique et notre ambition est de la hisser, à l’avenir, à des niveaux supérieurs pour mener l’Algérie à bon port », a assuré le président de la République. Pour le président de la République, l’année « 2027 sera une année charnière pour l’économie nationale », car toutes les réformes économiques engagées seront concrétisées sur le terrain, ce qui permettrait à l’Algérie de devenir un pays « redoutable ». Dans ce cadre, il a rappelé les « années de disette » qu’avait connues avant 2019 l’économie nationale, qui était « au bord de l’effondrement », sur fond d’un « discours politique défaitiste qui prônait l’endettement extérieur ». A la faveur des mesures et réformes économiques adoptées, à l’instar de la lutte contre « l’importation déguisée », la bureaucratie et la corruption, ainsi que la relance des investissements gelés, a précisé le président de la République, l’économie nationale a commencé à « se redresser » et réalise actuellement des résultats très positifs reconnus par les institutions financières internationales. Il a, à ce propos, annoncé une augmentation du Produit intérieur brut (PIB) à près de 270 milliards de dollars et une stabilité du taux de croissance à la hauteur de 4 %, outre une hausse de la valeur du dinar.Le président de la République a mis en exergue la création de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), une démarche qui a contribué, a-t-il dit, à l’amélioration du climat des affaires en Algérie et à la relance de l’investissement, précisant que l’AAPI compte actuellement près de « 6400 nouveaux investissements, dont 3000 projets lancés, en sus de l’inscription d’environ 100 investissements étrangers », des investissements à même de créer près de « 200.000 postes d’emploi ». Ces chiffres démontrent que « l’Algérie a recouvré sa crédibilité », a indiqué le président de la République qui a souligné que c’est « la meilleure réponse aux parties qui n’aiment pas l’Algérie ». Après avoir valorisé l’amélioration remarquable de la production nationale, qui atteindra bientôt l’autosuffisance en matière de production d’huile et de sucre, le président de la République a mis en avant les efforts soutenus consentis pour combler le déficit enregistré dans la production des céréales, dont les importations de l’Algérie en cette denrée s’élèvent à près de 9 millions de tonnes/an, outre la production du lait, avec le lancement du projet algéro-qatari de production de poudre de lait au Sud du pays, d’un coût de 3,5 milliards USD, sur une superficie totale estimée à 117.000 hectares ». Au volet social, le président de la République a affirmé que l’Etat a fait face aux problèmes sociaux que certaines parties ont tenté de créer, grâce à la prise de mesures tangibles dont la création d’une allocation-chômage et de postes d’emploi. Evoquant le dossier de la mémoire, il a réitéré l’engagement de ne pas renoncer à ce dossier, soulignant que les relations diplomatiques de l’Algérie « restent bonnes mais pas au détriment de l’histoire », et que « l’Algérie a marqué l’histoire et ne doit pas être comparée aux autres pays». Le président de la République a répondu, à cet égard, aux tentatives visant à « minimiser la résistance algérienne qui a eu un impact en Afrique et dans le monde arabe et à remettre en cause le nombre des victimes de la colonisation », soulignant que les chiffres avancés par l’Algérie « sont réels et reflètent la barbarie du génocide commis à l’encontre du peuple algérien ».

L’Algérie, un Etat pacifique qui œuvre à instaurer la paix

Evoquant les relations extérieures de l’Algérie, le président de la République a réaffirmé que l’Algérie est « un Etat pacifique qui respecte tous les pays et ne sera un Etat-satellite d’aucune puissance », ajoutant que l’Algérie, souveraine dans ses décisions, est un « Etat libre et ses enfants sont également libres, de même qu’elle est un membre à part entière du Mouvement des Non-Alignés ». Il s’est félicité, en outre, des bonnes relations de l’Algérie avec son environnement régional et international, et du « respect dont elle jouit même auprès de ses adversaires », étant un Etat, a-t-il dit, « qui œuvre à instaurer la paix dans le monde ». Le président de la République a réitéré le soutien de l’Algérie à tous les peuples qui « luttent pour leur liberté », exprimant le rejet de l’Algérie de la généralisation de « l’option militaire dans le monde ».Il a mis en garde dans ce cadre contre « le jeu géopolitique dangereux dont les prémices commencent à apparaitre visant à redessiner une nouvelle carte au Moyen-Orient et en Afrique ». « Nous n’accepterons pas » ce jeu, a-t-il martelé, ajoutant que celui qui « dépassera les limites avec l’Algérie, ne peut que se blâmer ».

Zineb Outenkhi / Ag

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