Pour faire face aux effets du changement  climatique – Zerouati présente le Plan national climat (PNC) doté de 156 actions

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Le Plan national climat (PNC), document  stratégique de lutte contre les effets du changement climatique à l’échelle  nationale comportant 156 actions, a été présenté hier à Alger par la  ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatma-Zohra  Zerouati.

Intervenant à l’occasion du séminaire national sur les changements  climatiques intitulé « impacts et moyens de lutte », Mme Zerrouati a estimé  que ce plan national constitue une redynamisation du secteur de  l’environnement et des énergies renouvelables à travers un plan d’action  qui prendra en charge « le droit du citoyen à un environnement sain et  traduira aussi les engagements internationaux de l’Algérie notamment en  terme d’objectif de développement durable ». Le PNC comporte 156 actions réparties en trois (3) parties: Des mesures  d’adaptation aux changements climatiques (CC), des mesures d’atténuations  des CC et une partie dédiée à la gouvernance du PNC. Fruit d’une concertation du ministère avec 18 secteurs, le PNC comporte,  parmi ses actions d’adaptation aux changements climatiques, la gestion des  risques autour du littoral, la gestion des risques inondation, la  protection de la ressource hydrique, la lutte contre les feux de forêt,  l’adaptation à la sécheresse agricole, la surveillance de l’impact des CC  sur la santé, la lutte contre la désertification et l’adaptation des plans  locaux aux changements climatiques notamment dans la gestion des risques. Les actions d’atténuation des effets du changement climatique concernent  pour leur part les secteurs de l’industrie, les déchets, l’énergie, les  forêts, le transport, les collectivités locales, l’habitat et le tourisme. « Le plan national climat n’est que la première pierre angulaire du  chantier qui nous attend », a estimé la ministre. Par ailleurs, Mme Zerouati a rappelé la nécessité de l’appui des bailleurs  de fonds internationaux pour multiplier les actions de lutte contre le  changement climatique et ses effets notamment à travers le transfert de  technologie. « Avec nos moyens mais en drainant aussi des financements extérieurs dans  le cadre de la finance climatique, nous pourrons atteindre 22% de réduction  des émissions à effet de serre », a-t-elle assuré. D’autre part, dans le cadre du PNC, une étude sur la vulnérabilité du  littoral algérois a été réalisée avec l’appui du programme européen d’appui  à la politique sectorielle de l’environnement en Algérie (PAPSE). Cette étude concernera l’ensemble du littoral national et doit répondre à  la nécessité, pour l’Algérie, de disposer de l’ensemble des données pour  intervenir en cas d’aléa climatique au niveau de son littoral.  Présent à l’événement, le chef de la délégation de l’Union européenne en  Algérie, John O’roorke, a indiqué que « cette étude fait un zoom sur un  territoire densément peuplé et fortement urbanisé ». « Elle montre que la menace climatique sur ce territoire est réel et  fournit des outils scientifiques d’analyse et de prise de décision qui  permettront de préparer le plan d’adaptation et les ripostes nécessaires »,  a-t-il souligné. Selon ses auteurs, l’étude met à disposition une base de données « très  riche » et un système d’information géographique qui pourra être utilisé par  d’autres secteurs et pour d’autres objectifs outre la prévention des  risques de catastrophes. Pour sa part, le directeur général de l’environnement au ministère de  l’Environnement et des Energies renouvelables, Nouar Laïb, a fait savoir  que l’Algérie fait partie des régions du mondes qui subissent le plus les  conséquences des changements climatiques. « Pour y faire face, le pays se prépare activement pour lutter contre ces  effets, notamment grâce à la collaboration efficace de l’UE et celle de la  GIZ (l’Agence allemande de coopération internationale) », a-t-il affirmé.

N.I