PLF 2019: Plus de 2.837 milliards de dinars pour la masse salariale 

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La masse salariale représentera l’année prochaine  plus de 2.837 milliards de dinars couvrant plus de 2,24 millions de postes  budgétaires, selon le projet de loi de finances (PLF) 2019 examiné lundi  par la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire  nationale (APN) avec le Directeur général du Budget au ministère des  Finances, Farid Bekka.

« En 2019, la masse salariale s’élèvera à 2.837,23 milliards de dinars,  dont 2.215,78 milliards de dinars de dépenses de salaires (+3,86% par  rapport à 2018) et le reste des rémunérations en vertu des subventions  octroyées aux entreprises publiques à caractère administratif, hôpitaux et  autres, a précisé M. Bekka lors d’une réunion présidée par M. Toufik  Torche, président de la Commission.   Par ailleurs, il a indiqué que l’année 2019 verra l’ouverture de 18.653  nouveaux postes budgétaires, dont 7.531 dans l’Education nationale, 7.200  dans la Santé et 3.917 dans le corps de la Sûreté nationale.  En comptabilisant ces postes, le nombre global s’élèvera à 2.240.078  postes contre 2.221.425 en 2018.  A rappeler que le PLF 2019 prévoit un budget de fonctionnement de 4.954,48  milliards de dinars, soit une hausse de 370 milliards par rapport à  l’exercice 2018. Evoquant l’intervention économique de l’Etat, M. Bekka a fait savoir que  le montant consacré à cet effet est passé de 360,96 milliards de dinars en  2018 à 388,19 milliards de dinars en 2019 (+7,55%). Cette intervention couvre, notamment, pour un montant de 253,16 milliards  de dinars, la subvention des produits de large consommation, pour 164,26  milliards de dinars, l’aide à l’Office algérien interprofessionnel des  céréales (OAIC) et pour 41,65 à l’Office national interprofessionnel du  lait (ONIL), pour 44 milliards de dinars au titre de soutien à la  consommation d’eau locale, 2,5 milliards de dinars à la stabilisation des  prix du sucre et 750 millions de dinars au soutien à l’énergie.  Le budget de fonctionnement prévoit également 201,97 milliards de dinars  pour la Caisse nationale de retraite (CNR), 31,25 milliards de dinars pour  l’Agence de développement social (ADS) et 51,6 milliards de dinars pour les  différents dispositifs d’emploi. L’enveloppe de la bourse scolaire au profit de 3 millions d’élèves à  travers le pays s’élève à 9 milliards de dinars en 2019, a-t-il relevé,  ajoutant que la couverture financière des manuels scolaires, à titre  gracieux, au profit de cette catégorie est estimée à 6,5 milliards de  dinars, alors que 26,63 milliards de dinars sont destinés aux cantines  scolaires.

120 milliards de DA pour les dépenses imprévues en 2019

 Entre autres dépenses propres à l’exercice 2019, le représentant du  ministère des Finances a fait état de l’affectation de 500 millions de DA  au financement des opérations de rapatriement des migrants clandestins, 50  milliards de dinars à la prochaine  échéance présidentielle (avril 2019) et  120 milliards de dinars à des dépenses imprévues, le montant cumulé s’élève  à 300,25 milliards de dinars. Concernant le budget d’équipement qui se chiffre à 3.602,7 milliards de  dinars (-11%), presque la moitié (48,4 %) est affectée au financement des  nouveaux programmes, soit 1.180,5 milliards de dinars, et les 56,6 %  restant au financement des programmes en cours de réalisation, soit  1.257,75 milliards de dinars. Durant le débat qui a porté sur cinq articles du PLF 2019 s’inscrivant  dans le cadre des prérogatives de la Direction générale du budget, des  députés ont posé des questions sur les raisons de la baisse du budget  d’équipement alors que le Gouvernement oeuvre à la hausse du taux de  croissance, ainsi que sur la pertinence de l’augmentation du budget de  fonctionnement à la lumière de la crise financière. Ils se sont également  informés sur les moyens d’augmenter la fiscalité ordinaire sans nouvelles  taxes.  Outre le dégel des projets en suspens en raison de la crise financière,  les intervenants ont proposé une plus grande maitrise des dépenses  imprévues et de la réévaluation des programmes ainsi que l’augmentation du  prix référentiel du baril adopté si les cours continuent leur hausse.  Répondant à ces préoccupations, le représentant du ministère des Finances  a expliqué que les opérations de réévaluation ont largement reculées,  précisant que le montant annuel consacré à cet effet est passé de 1.200  milliards de dinars les années précédentes à 400 ou 500 milliards  actuellement. A ce propos, il a indiqué qu’un décret visant à maitriser de plus en plus  ces opérations est sur la table du Gouvernement. S’agissant du dégel des projets vitaux, M. Bekka a fait savoir que  plusieurs projets, gelés en 2014, ont été relancés pour un montant de 633  milliards dinars. Ainsi, le dégel a touché 1.731 projets, soit la totalité, du secteur de  l’Education (153,5 milliards DA), 160 projets de l’Enseignement supérieur  (44,4 milliards DA), 237 projet de la Santé (59 milliards DA) et 377  projets concernant d’autres secteurs. Evoquant la baisse du budget d’équipement de 440 milliards DA par rapport  à l’année 2018, le représentant du ministère des Finances a expliqué qu’il  ne s’agit pas en fait d’une baisse mais d’un recul dû a des dépenses  exceptionnelles intégrées en 2018.

R.E