Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé, hier, que le nouveau Plan d’action du gouvernement intervient dans un contexte marqué par des craintes économiques et des perturbations provoquées par des commerçants de la politique, affirmant que l’Algérie sortira de la crise dans trois ans.
Ahmed Ouyahia a présenté dimanche 17 septembre 2017 en séance plénière, présidée par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja le Plan d’action du gouvernement conformément à l’article 94 de la Constitution. Ahmed Ouyahia a insisté lors de son oral sur nombre de points essentiels, entre autres le renforcement de la sécurité, la stabilité et l’unité du pays, la consécration de l’indépendance financière, la poursuite du soutien en faveur des forces de sécurité, notamment, l’Armée dans sa lutte antiterroriste. Au plan sécuritaire, il a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de vigilance en alertant les services de sécurité, estimant qu’il n’y a pas de développement sans la stabilité, en citant en exemple ce qui se passe dans les pays frères et amis. Pour ce qui est de la langue amazighe, Ouyahia a affirmé sa promotion et son enseignement dans 28 wilayas du pays.
Par ailleurs, il a insisté sur le durcissement des peines contre les auteurs de crime et de kidnapping. Au plan économique, le chef de l’Exécutif a révélé que les réserves de change du pays s’établissent à présent à 100 milliards de dollars. Pour celui que l’on aime présenter comme étant «l’homme aux sales besognes», il a mentionné que l’effondrement des cours de pétrole en 2014 a lourdement impacté les pays exportateurs de pétrole. Il a souligné que les caisses du Fonds de régulation des recettes (FRR) sont vides depuis février dernier. En outre, il a insisté sur le rôle de l’Etat et du gouvernement consistant à garantir les salaires des fonctionnaires et des retraités. Ouyahia a souligné que l’Algérie a réussi à tenir bon pendant trois ans et ce, en dépit de la diminution des recettes du pays de la moitié.
Le Premier ministre a réitéré la priorité accordée au produit local. S’agissant de la langue arabe, il a souligné qu’elle sera renforcée au niveau de toutes les structures de l’Etat. Quant aux agressions dont font l’objet mosquées et imams, le Premier ministre a insisté sur l’application de la loi dans toute sa rigueur. A propos de la dette extérieure, le Premier ministre a précisé que «Nous ne devons pas enfoncer le pays dans l’endettement extérieur», a-t-il insisté, estimant que le financement non conventionnel sera à même de sortir le pays de la crise financière. Selon lui, l’Algérie sortira de la crise dans 3 ou 5 ans au plus tard. Pour ce qui est de la Sonelgaz, il a fait savoir que le Trésor public se charge de payer la dette de la société déficitaire.
Ouyahia a souligné qu’il y aura du soutien supplémentaire en faveur du développement rural et le renforcement des programmes de l’habitat rural de sorte de freiner l’exode rural vers les villes. En ce qui concerne le volet social il a affirmé que le gouvernement veillera au parachèvement de tous les programmes de logements, assurant que tous les souscripteurs «AADL» seront relogés «même si ça nécessiterait de mobiliser les fonds de Qarun». Par ailleurs, il a affirmé le maintien en 2018 du volume des transferts sociaux au même titre que l’an 2017, tout comme le soutien aux produits de première nécessité.