Patrimoine: Retour à la construction en terre pour préserver l’identité architecturale algérienne

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Le retour aux architectures et construction en terre est l’objectif recherché par le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (CAP-Terre) installé à Timimoun (wilaya d’Adrar), a  affirmé Skikda Abdelkader Naga Benmohamed, cadre du centre.

 

Lors d’une rencontre en marge de la manifestation « Portes ouvertes sur le patrimoine bâti en terre » organisée à la maison de la culture, M.  Benmohamed a plaidé pour la « réappropriation » de ce mode de construction aux avantages multiples dont une économie certaine de coûts, un aspect esthétique réel et un caractère ami de la santé de l’homme car ne recourant qu’à des matériaux entièrement naturels. Considérant « un devoir » la préservation de ce patrimoine, il a souligné que le retour à cette architecture en terre dans le Nord du pays contribuera à la préservation de « l’identité architecturale de l’Algérie » et ne nécessitera pour améliorer l’imperméabilité des blocs de terre compacté dans cette région plus pluviale que le Sud qu’un recours à certains fixateurs dont la paille, de petites quantités de gypse et une fermentation préalable de la terre utilisée. De son côté, Alaa-Eddine Belouahem, architecte au CAP-Terre, a noté que le centre œuvre en faveur de la sensibilisation à la préservation des  constructions en terre et à montrer qu’il est possible de réaliser entièrement en terre des constructions modernes disposant de toutes les commodités nouvelles tout en étant compatibles avec l’environnement et économes en énergie car offrant une très faible déperdition thermique. Le CAP-Terre recense environ 560 ksours dont la construction remonte au moyen-âge, selon les données présentées aux visiteurs de l’exposition de présentation de l’architecture en terre qui se tient dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine et qui présente des photos des constructions de terre des ksours Boussamghoune (El Bayadh) et Béni Yezguène (Ghardaïa). Créé en 2012 sous la tutelle du ministère de la Culture, le CAP-Terre est chargé de réhabiliter l’image de l’architecture en terre et la valorisation du patrimoine bâtie en terre et des techniques qui y sont attachées afin de préserver cet important pan du patrimoine national.