Les participants à une journée d’étude sur « les instruments d’étude et de valorisation du patrimoine scientifique » ont appelé jeudi à Oran, à s’intéresser au patrimoine scientifique arabo-musulman et exhorté les chercheurs à entreprendre des études sur ce patrimoine. Lors de cette rencontre, organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran CRASC, des intervenants ont estimé que ce patrimoine avec ces composantes représente un pan de la mémoire individuelle et collective de la Nation et joue un rôle important dans le transfert du savoir et de la civilisation.
Dans ce cadre, le professeur Ahmed Djebbar (Université de Lille/ France) a abordé, dans son intervention, l’intérêt porté au patrimoine arabo-musulman par des penseurs arabes et étrangers. Il a appelé à orienter les jeunes chercheurs vers l’étude des manuscrits scientifiques comme ceux portant sur les mathématiques, la médecine ou encore l’astronomie, tout en formant ces jeunes et en les dotant d’instruments scientifiques pour réaliser leurs recherches. L’intervenant, spécialiste en histoire des mathématiques chez les arabes et musulmans, dirige une équipe de recherche au niveau du CRASC. Il a souligné la nécessité d’une recherche en approches adaptées pour traiter le patrimoine scientifique remontant à des siècles et de multiplier le nombre d’institutions versées dans ce domaine. Pour sa part, Assali Sid Ahmed, de l’université de Laghouat, a appelé à s’intéresser aux manuscrits et contenus scientifiques de la région du Sud du pays. Il a préconisé l’accès des chercheurs à ces sources inestimables. L’assistance, composée d’universitaires en mathématiques, en histoire, en littérature et en sociologie, a suivi des interventions sur les études réalisées par l’équipe de recherche du CRASC sur de vieux manuscrits traitant des mathématiques et d’astronomie d’El Beirouni, Ibn Gounfoud de Constantine et d’Ahmed El Bouni.
Benadel M